Suivons Toto, dernier né de maman lérot qui a mis bas dans un vieux nichoir abandonné. Les belles groseilles rouges attirent Toto dehors la nuit. Un chouette effraie lui fait peur. Il grimpe se réfugier dans les tuyaux. Une fouine le terrorise. Nous assistons à un combat de lérots. Toto doit s'aplatir devant son adversaire plus fort, mais la vie n'est pas uniquement faite de dangers : de belles pommes à peine grignotées en témoignent. Il cherche un nid pour passer l'hiver avec d'autres lérots contre lesquels il se réchauffe pendant 6 mois. Au printemps il rencontre une jeune et jolie lérot. Les notions de territoire, d'hibernation, de régime alimentaire sont bien intégrées au récit affectif. Nous tremblons maissans identification excessive quand le petit lérot est en danger.

Une atmosphère entre chien et loup, plutôt humide, une petite bestiole très drôle et très répugnante, un décor fantasmagorique, où même les maisons éternuent et un suspense quasi insoutenable

Muni de sa moto (un tricycle), de son sac de voyage (un vieux sac à main), de son stylo et de son cahier, Sylvain part en exploration. Il consigne sur les feuilles tout ce qu'il voit et tout ce qui lui arrive.Depuis le grand serpent dangereux rencontré qur le chemin (un ver de terre) jusqu'à la séance d'alpinisme (une grosse pierre). Au retour de son expédition, l'aventurier montre ses notes à sa maman : des gribouillis qui passionnent sa lectrice complice! Sylvain n'est pas du tout un mythomane, mais un petit garçon imaginatifqui utilise le monde des adultes pour se forger son propre univers. Dès 3 ans.

Par une belle journée d'automne, Petit-Bond se balade dans les bois. Il découvre soudain un petit ours brun vêtu d'un pull rouge. "Je vais l'emmener à la maison. Il vivra avec moi", se dit-il. "Mais ce n'est qu'un ours en peluche ! Ca ne parle même pas !" lui dit le Lièvre. "Je vais lui apprendre", dit Petit-Bond. Et c'est exactement ce qui arrive ! A la plus grande surprise de ses amis... (Quatrième de couverture)

Album "Nostalgie" sur le temps qui passe et le souvenir, à travers le questionnement de deux ours en peluche, Grosbert et Petit Pote, qui cherchent à comprendre pourquoi "leur" bébé a disparu. Un angle original mais peut-être un peu artificiel pour aborder une question essentielle de l'enfance : comment comprendre qu'une personne adulte a été un bébé, puis un enfant ? Est-ce vraiment la même personne? Elzbieta joue ici de son registre tendre, doux et ouaté dans des illustrations aux tonalités raffinées. L'emploi d'un papier parchemin transparent aux fibres de bois apparentes évoquant le voile du souvenir est particulièrement bien adapté au sujet. On regrettera l'intervention du "bébé" à la fin de l'album quisouligne trop le message et casse le rythme du dialogue imaginaire entre les deux ours. (Revue des livres pour enfants)

Une petite fille trouve dans sa descente de lit de bébé le don extraordinaire de saisir l'essence des choses du monde et de la vie, de porter sa vision sur le papier en dessins fabuleux. "Moi, je copie, c'est tout", dit-elle. Mais nul ne veut la croire. Grâce à son talent singulier, Emma remporte tous les concours auxquels elle participe. Jusqu'au jour où sa maman, inconsidérément, passe le tapis à la machine à laver. L'enfant prodige n'a plus alors qu'à jeter à la poubelle ses couleurs, ses crayons, ses pinceaux et ses oeuvres avec le tapis désormais vidé de sa magie. Cependant, parce que son bonheur était dans l'acte de création et non dans les vanités mondaines, le secret de son art ne lui sera pas ôté pour toujours. Voilà un album indispensable, un magnifique moment de beauté, de vérité, d'émotion dans un temps de laideur, de mensonge, de barbarie. (Le Ligueur. L.Taillefer)

Nous sommes en 1903. La jeune Aurore accompagne sa tante dans les studios de Georges Méliès à Montreuil-sous-Bois. Ce génial touche-à-tout, illusionniste et magicien, dessinateur et comédien, vient de se lancer dans l'aventure du cinématographe. Inventeur du trucages à faire pâlir Spielberg, il fait danser les squelettes et grimacer la lune...Un album formidable qui nous plonge dans les coulisses de ses films "abracadabrants" et féeriques.

Parmi les prétendants qui défilent devant la princesse Doritch, aucun ne lui convient. La seule chose qu'elle demande au prince qu'elle épousera est de savoir lui gratter le dos juste là où ça la démange... Une histoire cocasse, pleine d'humour et de jeux de mots.

Un lapin qui sait préparer le boeuf mode, c'est idiot, puisque les lapins ne mangent pas de viande: en fait, c'est très utile et même vital pour la garenne entière ! Un roi qui a laissé sa couronne aux toilettes a perdu par la même occasion la mémoire de sa condition royale: une chance à saisir par son bouffon muet paradoxalement promis à une belle carrière de chambellan bavard ! Une homme qui n'a trouvé personne pour admirer sa voiture va faire appel à une fée... et ce sera le début d'une belle histoire d'amour. Un autre homme rencontrera aussi la femme de sa vie grâce au chien à problèmes qu'il a...dans la tête. Une sorcière qui a fait disparaître toute la population d'une ville est bien embêtée car elle a oublié la formule pour la faire réapparaître. Quatre contes passionnants par un émule doué d'Henri Michaux et de Marcel Aymé. Un futur classique ? Le Ligueur - Daniel FANO

Anton est plutôt content d'avoir quitté la maternelle et d'entrer à la grande école. Il y aura ses copains, Fabrice et Nico. Il y a juste un problème : Anton ne veut pas apprendre à lire. Il a bien réfléchi et sa décision est irrévocable... (Livres-Hebdo)

Cet énorme travail présente de nombreux romanciers et auteurs de contes qui s'adressent aux jeunes. N. Diament évoque leur vie personnelle, professionnelle, et nous fait mieux connaître leur oeuvre, bibliographie à l'appui.

Anastasia Krupnik doit déménager pour aller habiter en banlieue. Idée qu'elle n'apprécie guère. Ses arguments pour convaincre ses parents de l'absurdité de leur décision n'auront aucun effet. heureusement, dans le choix de la nouvelle demeure, Anastasia a son mot à dire.

Cet album documentaire aborde le thème de l'eau de manière transversale. On y parle de l'eau comme élément indispensable à la vie, de son cycle,de sa pollution, de son traitement, de ses dangers et de son utilisation pour la production d'électricité. Très instructif par son contenu riche et pertinent, ce livre ne se lit pourtant pas comme un documentaire traditionnel car il est écrit sous la forme d'un récit qui met en scène une petite fille curieuse dans sa famille. C'est donc à partir de jeux, de discussions et de situations quotidiennes (arroser, pêcher, se laver...) que l'on parle de l'eau et que l'on intègre des notions nouvelles. Le livre est intéressant car il ne néglige pas la complexité : parler de la pollution des nappes phréatiques ou de l'interdépendance entre climat et milieu dénote une forte volonté pédagogique, également teintée d'un militantisme écologique -ce qui pourra agacer certains- mais présente un engagement trop souvent absent dans les documentaires pour enfants. On peut cependant se demander qui seront les lecteurs de cet ouvrage car la forme de l'album aux illustrations pleine page et aux peintures réalistes risque de dissuader des enfants plus grands à qui ce livre est adressé. L'idéal serait peut-être d'en faire une lecture familiale ou collective pour susciter le dialogue, l'échange de connaissances et la prise de conscience d'une responsabilité individuelle et collective. (Revue des livres pour enfants).

Solotareff traite l'affirmation de soi. Il poursuit son exploration de la gouache : ses rouges, ses bleus, ses jaunes sont merveilleux. Sa flamboyante maîtrise balaie les pages de larges espaces de couleurs. Il y va fort mais il vise juste. Son dernier livre raconte le cheminement du chat Narcisse pour accepter, et apprecier, son état de chat.Un itinéraire qui fera endosser au minet les apparences de lion, loup et chien, plus alléchantes.Avec les expériences, il revoit son jugement. Atout de ces pages : la sagesse qui en émane vient naturellement, sans donner de leçon ou faire de procès. On admire la puissance de l'illustration. Tellement percutante qu'elle dérange de nombreux adultes. Comme si les enfants n'avaient pas droit aux graphismes forts qui marquent les coeurs et les esprits. Ces images indispensables à leur développement personnel.

A travers des êtres proches, des paysages, des bêtes sauvages, cet album nous fait découvrir les joies d'un petit Africain. Le graphisme dépouillé, n'utilisant que le brun et le blanc, évoque bien la vie simple et rude des pays d'Afrique.

A sept ans et demi, Basile est comblé de livres, tout le monde lui en offre et chaque fois que ses parents veulent qu'il se tienne tranquille ou quand ils ne peuvent s'occuper de lui, on lui conseille de lire un livre. Le résultat est que Basile en a assez, il ne veut plus entendre parler de livres... Ce court roman plein d'esprit réconcilie les plus récalcitrants avec la lecture et apprend aux adultes à mieux comprendre les enfants.

Princesse Souricette n'a pas froid aux yeux. Elle se lance aux trousses du sale type qui lui a piqué son coffret à bisous (et n'allez pas croire qu'elle zozotte !). Course poursuite endiablée pour un voleur en manque d'affection...auquel la demoiselle va finalement pardonner. Un coup de crayon alerte et des couleurs toniques. Muzo est de retour et ses héros pètent la forme. Voici une lecture stimulante. (Lire)

La vie de bébé girafe a commencé d'une étrange façon : il est tombé du ciel. Est-ce une cigogne qui la lâché ? Non, il est sorti du ventre de sa mère, situé à 2 mètres de hauteur...

Parmi les soixante treize-petits cochons de la famille Quichon, il y a Philippe Quichon, qui désire apprendre à voler.

Rhino prend son bain de boue, un vrai régal ! La journée commence bien. Puis, Rhino, insouciant, parcourt son domaine. Mais un incendie allumé par des braconniers vient bouleverser cette belle journée.

Un ours arrive, suivi d'un chien, puis d'une souris, d'une grenouille, d'un chat, d'une oie, d'un singe, d'un élan, d'un cafard, d'une abeille et enfin d'un tigre...Mais devine qui apparaît à la dernière page dans le miroir ?

Il est loin le temps où Drualt le preux, le héros national de Bamare, combattait les ennemis au péril de sa vie. Désormais, le royaume est en peine, ogres, spectres, griffons et dragons le cernent, les fées l'ont déserté, les pleutres y règnent. Et la mort grise le frappe à nouveau, après avoir emporté la Reine, il y a plus de dix ans...On raconte qu'un remède existe à ce mal qui tue en douze jours, mais que seuls les fées et les dragons le connaissent. Or les fées sont invisibles et les dragons dangereux. La princesse Meryl, la batailleuse, s'était juré, quand elle était petite, de partir à la recherche de ce fameux remède. Mais voilà qu'elle tombe malade à son tour... Alors c'est sa soeur Addie la peureuse, Addie la romantique tout juste capable de broder des scènes héroïques, qui décide de se mettre en chemin avec pour tout bagage l'épée de Meryl, Sanguinaire, et une paire de bottes de sept lieues offerte par Rhys, un apprenti sorcier qui ne lui est pas indifférent. Direction: la grotte de Vollys, la dragonne...

Un petit oiseau se décide à quitter le nid et reçoit toutes sortes d'objets de sa famille et de ses amis pour la route. Mais il désire simplement se rendre aux toilettes. ©Electre 2024

Chatoyant. Il est toujours étonnant pour les Belges de découvrir l'admiration que les Français, notamment par le biais des écoles, vouent à notre Maurice Carême national. Dans l'Hexagone, on étudie l'ensemble de l'oeuvre du poète plutôt que de le réduire à quelques rimes trop connues... Apprécions donc les " Vingt-cinq chats de Maurice Carême ", vingt-cinq poèmes dédiés au matou et mis en correspondance avec vingt-cinq oeuvres d'art, tableaux, dessins, photos, sculptures... On rencontre évidemment " Le chat et le soleil " mais aussi d'autres jolis textes qui méritent d'être découverts. Pour tous. (MAD - Lucie Cauwe)

Une cuillère pour la girafe, une cuillère pour la baleine, une cuillère pour le dromadaire, une cuillère pour la famille pingouin... Devine pour qui est la dernière cuillère ?

"Retire-toi du jeu, tu es de trop" ! Pas hilarant de se faire mettre hors-jeu dans des illustrations bien conçues qui vont directement à l'essentiel du court texte.