Peter vit sa petite enfance à Budapest près de Lazlo, père jeune et insouciant. A six ans, il part quelque mois chez son grand-père, homme peu expansif et strict. Nommé en poste à Berlin, à l'apogée du nazisme, Lazlo le reprend avec lui mais juge préférable, malgré son optimisme, de renvoyer Peter quelques mois plus tard chez son grand-père. Seuls ses lettres hebdomadaires permettent à l'enfant de supporter sa solitude. Mais à 11 ans, Peter explore en cachette le tiroir du bureau de son grand-père...Les relations entre le grand-père et le petit-fils laissent entrevoir, à l'arrière-plan, la trame historique du roman : l'évocation du nazisme et des persécutions contre les juifs. Les trois hommes, chacun à leur manière cachent leurs émotions et leurs souffrances pour épargner ceux qu'ils aiment. Dans ce récit pudique, les non-dits sont chargés d'amour, dont les sacrifices ne se révèlent qu'au fil du temps. Court et émouvant. 12 ans. (Livres Jeunes Aujourd'hui)

"Venez à moi, petits oiseaux. N'ayez crainte de mon corps en croix. Ainsi parle un épouvantail qui n'attend de la gent ailée que récits d'Afrique : "Sifflez-moi les verts oasis, les hommes bleus et les roses de sable". En échange de quoi, il racontera comment une hase et ses enfants se sont cachés dans ses poches un jour de chasse. "Sifflez-moi le rythme endiablé des tam-tam de Ouagadougou et les chants des sorciers Zoulous". En échange de quoi, il racontera le traîneau volant dans le ciel glacé de Noël. Et plus tard, l'histoire du petit garçon élevé par les loups. Cher épouvantail, tantôt transformé en chef Sioux, tantôt en clown blanc ! L'admirable poème narratif de Rascal se conjugue en l'occurence avec les images-émotions de Jean-Claude Hubert qui donnent à voir plus loin que le regard. La dernière double page justifie le titre et donc une relecture émerveillée. Le Ligueur - Daniel FANO

Tanya aime tellement danser avec son ours en peluche que sa maman l'envoie au cours de danse. Mais ce qu'elle aime surtout c'est danser dans la prairie sur une musique qu'elle entend : le vent dans les feuilles, le bruissement du ruisseau. Les aquarelles, toutes de lumière et de sensibilité, expriment pleinement la joie de Tanya.

Comme tous les petits loups, Loupiotte ne craint personne. Enne n'a pas peur de traverser la forêt pour apporter une tartiflette à son grand-père. En chemin, elle croise un vilain ogrion qui lui propose une partie de cache-cache...

Jérémie le souriceau vit tranquillement sous le plancher de la cuisine avec ses livres et son doudou. Il a très peur des chats et rentre précipitamment dans son trou quand il en aperçoit un. Un jour, voyant une queue apparaître dans son domaine, il la mord violemment et entend des pleurs : c'est un tout petit chaton, qui avait seulement envie de jouer. La découverte mutuelle du souriceau et du chaton innocent souligne l'idée qu'il ne faut pas toujours se fier aux apparences, et que l'amitié demande de dépasser les idées reçues. Les expressions de Jérémie sont très humaines et l'ensemble est gentiment naïf. A partir de 3 ans. (Livres jeunes aujourd'hui)

Beaucoup de petits canards et un bateau au bord de l'eau. Qui penserait que la "Petite Gazette" de notre journal "Le Soir" puisse inspirer un album pour enfants ? Cela s'est pourtant passé avec "L'odyssée des Canards", un sympathique album dû à un duo de nouveaux venus, les frères Maurice et Dominique Lomré. Le premier a écrit le texte, le naufrage en pleine mer de milliers de canards en plastique jaune. Le second lui a donné des images, de facture classique mais étonnamment lumineuses. Au fil des pages, l'histoire vraie s'autorise un envol bienvenu vers l'imaginaire. De quoi ne plus jamais regarder un canard en plastique de la même manière. A partir de 4 ans. MAD (Lucie Cauwe)

Le jour où une équipe de cinéastes fait un casting dans le bistrot de Louise, Julien, douze ans, pousse son père à chanter devant la caméra. Contre son attente, il est retenu, mais il est malade de peur car sa femme, morte à la naissance de Julien, était actrice et il ne peut supporter l'idée d'être médiocre. Le tournage se fait cependant et Julien, laissé à lui-même, traîne dans la rue. Parc de l'hôpital Saint Louis, il rencontre une fille de seize ans et la ramène à la maison. Bien sûr un homme de trente ans intéresse davantage Nibel qu'un garçon de douze ans. Julien qui commençait à rêver à l'amour est très en colère contre son père, contre Nibel. C'est Julien qui raconte et le lecteur est sensible à sa solitude, à l'affection profonde qu'il éprouve pour son père, ce qui lui a permis de lutter contre son défaitisme d'homme à la dérive. Le prix décerné au festival de Cannes qui couronne l'acteur et clôt le livre est certes un peu idyllique, mais on peut bien rêver : Julien, lui rêve bien déjà à sa prochaine histoire d'amour. 10 ans.

Une encyclopédie humoristique et sérieuse des monstres, pour les amateurs de pleine lune et de sueurs froides. (Livres Hebdo)

Zaza est une drôle de petite guenon dont le comportement ressemble à celui des petites filles de 3-4 ans livrées à toutes les tentations lorsqu'elles font les courses avec leur maman. Les illustrations pleine page dans les couleurs préférées des petits sont parlantes : attitudes, visages et surtout regards particulièrement expressifs et drôles.

Zaza déteste le bain. Elle dit que le savon lui pique les yeux, et qu'en plus, elle ne sait pas nager. Et juste quand elle commence à s'amuser, il lui faut sortir de la baignoire! (Livres hebdo)

Alors que les affaires d'école de la jeune Alma étaient, hier soir, tout éparpillées dans sa chambre, à sont réveil elles sont parfaitement rangées dans son cartable. En revanche, son stylo Barbie a disparu, comme si une sorcière invisible était auprès d'elle. Chaque nuit, il se passe des choses étranges, une voix au plafond, des bruits bizarres... mais qui pourra la croire... Un petit roman sur les peurs et les phobies des enfants écrit avec légèreté et justesse. (Ricochet)

Lorsqu'en pleine nuit, la petite Fanny aperçoit son frère aîné sac au dos et prêt à partir, elle devine un secret de grand. Curieuse et obstinée, malgré les réticences de son frère, elle le suit... L'auteur saisit les êtres et évoque les ambiances avec justesse.

C'est la nuit, c'est l'hiver. Joséphine rêve de décrocher les étoiles une à une pour se les accrocher dans les cheveux. Comme une fée, ou sur une robe comme une princesse

Le texte est fidèle à la version traditionnelle du célèbre conte. Quant aux illustrations, elles suivent les séquences de l'histoire : tonalités chaudes, trait expressif pour des images pleines de mouvement, fourmillantes de détails.

Violette aime le théâtre de marionnettes. Un jour qu'on lui refuse d'y aller, elle attend la fermeture du parc, s'y enferme et dans la nuit, part à la recherche du théâtre...

Il est bien seul, le Petit Frère. Ses parents sont partis, l'ont abandonné, lui et ses sept soeurs. Il a cherché ses parents et il ne les a pas retrouvés. Il se fait du souci pour ses soeurs qui perdent la tête, qui rêvent de princes charmants, de grandes histoires d'amour, qui donnent des rendez-vous clandestins. Il ne sait pas à quel point elles s'inventent des histoires dangereuses, des histoires de jeunes filles, de débutantes.