Anne Rothschild, née à New York en 1943, allie l’écriture à un travail de graveur et de peintre. Elle vit à Paris. Elle dirige le service éducatif du Musée d’art et d’histoire du judaïsme.

lbert Caraco, fils d'un courtier en finances juif levantin, naquit en 1919 à Constantinople et passa son enfance à Berlin. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, ses parents, fuyant la menace nazie, l'emmenèrent en Amérique du Sud, où il reçut une éducation catholique. Rentrant en Europe au lendemain de la guerre et voyant le désastre auquel avaient conduit les idées les plus avancées de la civilisation, Albert Caraco rejeta l'enseignement qu'on lui avait inculqué et se mit à réfléchir avec passion sur les raisons de cette débâcle, convaincu de vivre les temps derniers. Les grands thèmes abordés par sa pensée originale et libre se suivent dans des ouvrages d'une grande richesse, qui déborde et qui dérange. On craint ses constats ultimes : c'est ce qui fait d'Albert Caraco un grand inconnu, philosophe naturel et maudit de la seconde moitié du XXe siècle. Albert Caraco s'est donné la mort en 1971. De lui, L'Age d'Homme a publié 25 livres, parmi lesquels Les races et les classes, La luxure et la mort, L'ordre et le sexe, Obéissance et servitude, Post mortem, Apologie d'Israël, et le fascinant Bréviaire du chaos.

Large fresque où la réalité et l'imagination s'entrecroisent pour retracer l'histoire d'Hollywood.

Le livre qui a fait connaître Gaston Cherpillod. Le récit d’une enfance, d’un milieu, d’une Suisse romande populaire et ouvrière.

Ce livre, parut en 1925, est bien plus qu'une autobiographie. Mandelstam y observe avec une acuité sans indulgence ce passé qu'il veut éloigner. Car sa mémoire n'est pas amie, mais ennemie du temps. Les quatorze esquisses qui composent cet ensemble «impressionniste» de souvenirs arrachés à la nuit de l'oubli sont parmi les plus belles pages en prose du grand poète russe. Fragments d'un monde englouti dans le tourbillon révolutionnaire, elles restituent, mieux que ne le feraient les compilations des érudits ou les analyses des historiens, le ton subtil d'une fin de règne qui prend, avec le recul des événements et les enseignements de l'expérience, des allures de Belle Époque. On saisit mieux, à l'écoute de ce «bruit» d'un temps révolu, la secrète et inimitable substance dont était faite la Russie du début du siècle dernier, apparemment engourdie et mystérieusement palpitante.

Un grand cahier sur l’un des plus grand poètes de la langue anglaise, quasi contemporain de Shakespeare. Un poète chez qui tout est pris dans l’ordre du symbolique.

En 1933-1934, 90% des protestants allemands au moins, théologiens et pasteurs en tête, étaient favorables à Hitler. Bernard Reymond a repris l’ensemble du problème, en se fondant sur les travaux les plus récents des histoirens allemands. C’est ainsi qu’il parvient à cerner cette “banalité du mal” dont parlait Hannah Arendt.

Au cours d’un voyage dans les Dombes, sur les lieux mêmes où se pratiqua jadis un rituel de guérison, le narrateur évoque un inquiétant folklore des temps médiévaux. Les paysannes, lorsqu’elles avaient procréé un enfant maléficié, se persuadaient que c’était un changelin substitué par les démons à leur véritable enfant. Sur cette métaphore effrayante, Gaston Cherpillod tisse un magnifique roman à cheval entre histoire, méditation sociale et métaphysique

Ces contes rapportent des choses jugées généralement impossi­bles à faire, difficiles à croire, et le lecteur blasé a le droit de crier: Impossible à lire. Si le narrateur se contentait de dire qu'elles se sont passées, sans dire comment elles sont arrivées, on pourrait être tenté de les classer dans le même tiroir que l'histoire de la vache qui sauta par-dessus la lune et de l'individu trop porté à l'introspection qui sauta dans sa propre gorge pour mieux con­naître son moi. Bref, ce ne sont que de folles histoires, et bien que de folles histoires puissent également être vraies, il y a quel­que chose dans ce mot qui évoque irrésistiblement une intrusion dans un royaume où la logique est absente, car un logicien classe­rait probablement une folle histoire avec un épigramme corpu­lent ou un essai aux longues jambes. Il apparaît donc comme essentiel que d'aussi impossibles incidents se situent dans le lieu le plus collet monté et le plus archaïque au moment précis où la rigueur de vie et le manque total de fantaisie atteignent leurs paroxysmes

Quand, comment et dans quelle circonstance Georges Haldas a éprouvé le besoin d’écire. Telle est la question à laquelle il tente de répondre aujourd’hui dans ce premier volume de La Confession d’une graine.