Bête noire des Occidentaux, contesté dans son pays, Ahmadinejad ne lâche rien

Iran. La population se révolte contre le truquage des élections

Malgré un bilan économique désastreux, le chef de l'Etat reste apprécié du pays profond. Un atout pour être réélu le 12 juin 2009

Après un scrutin présidentiel entaché de fraude, la contestation vire à la révolte, implacablement réprimée. Le triomphe électoral de Mahmoud Ahmadinejad plonge un régime miné par ses divisions dans une zone de fortes turbulences

Maître ès provocations, champion de la posture martiale et de la diatribe enflammée, le président sortant brigue un second mandat lors du scrutin du 12 juin 2009. Il affrontera trois adversaires, qui l'accusent en choeur de compromettre, par son attitude, les intérêts vitaux de la République islamique

Depuis la mi-avril 2011, la guerre fait rage entre les partisans du Guide suprême et les alliés du président. Sur fond d'accusations de sorcellerie...

Sur fond de différend théologique, la lutte pour le pouvoir fait rage entre les ultraconservateurs et le président de la République, dont le maintien n'est dû qu'à la volonté du Guide suprême de préserver la stabilité du régime.

Plus de 46 millions d'électeurs sont appelés à choisir leur président le 12 juin 2009. Marquée par une effervescence inédite, la campagne a vu émerger de nouvelles formes d'expression politique, qui ont débordé la censure. Face à ses trois concurrents, le président sortant a été très critiqué pour sa mauvaise gestion économique, sa politique étrangère désastreuse et le manque de libertés civiles. Il devrait toutefois arriver en tête à l'issue du premier tour

Tous ceux qui avaient cru, rêvé, d'un changement à Téhéran en sont pour leurs frais. Le président Obama le premier

La pression exercée par l'Occident contre le programme nucléaire iranien semble porter ses fruits. Dans le même temps, le président subit la mauvaise humeur de son propre camp en raison d'une situation économique de plus en plus difficile. Même les députés s'en mêlent et reprochent au chef de l'Etat iranien son despotisme.

Le président iranien pourrait-il gouverner sans les religieux ? Le véritable dirigeant du régime, le guide suprême Ali Khamenei, n'est pas près de le laisser faire, analyse un journaliste irano-américain.