Le conflit entre Angela Merkel et son ministre de l'Intérieur ne porte pas réellement sur la politique migratoire. Il s'explique par un raté historique de la stratégie politique des conservateurs.

Homosexuelle et mondialiste dans un parti homophobe et antimigrants, Alice Weidel copréside le groupe AfD au Bundestag. En complément, l'article intitulé "Comment l'AfD a tissé sa toile".

En Bavière, la CSU, le parti conservateur allié de la chancelière allemande, a perdu la majorité absolue. Un défi pour son nouveau leader. Et pour Merkel. En complément, l'interview de Timur Vermes, l'auteur de "Il est de retour" qui déclare : "S'il vivait aujourd'hui, Hitler serait proche de l'AfD".

L'entrée de députés d'extrême droite au Bundestag ne peut évidemment laisser personne indifférent. La surprise des élections allemandes, pourtant, ne vient pas d'abord du score du parti d'extrême droite "Alternative für Deutschland" (AfD), même s'il est plus important que prévu. Elle tient plus à la situation d'instabilité inédite créée par des élections à la proportionnelle intégrale...

Le 30 juin 2018, la fondation Desiderius Erasmus a été reconnue comme fondation officielle proche du parti AfD (Alternative für Deutschland). Les fondations politiques reçoivent des fonds publics quand le parti dont elles sont proches a pu faire par au moins deux fois son entrée au Parlement (Bundestag). La fondation Erasmus est la septième à pouvoir prétendre à des subventions fédérales, qui s’élevaient à 581 millions d’euros pour 2017. Ces moyens sont répartis en fonction des sièges des différents partis.

Pour la première fois depuis l'après-guerre, un parti proche de l'extrême droite pourrait faire son entrée au Bundestag. Selon les sondages, l'AfD recueillerait plus de 10% des voix aux élections fédérales du 24 septembre 2017. Surfant sur la crise des réfugiés, il a son fief à l'Est. Une régionalisation du vote qui ne doit pas tout à la situation économique. Alors que l'Ouest a effectué un profond travail de mémoire, la RDA s'est appuyée sur l'ultranationalisme semé par le nazisme. En Thuringe, la campagne a révélé une Allemagne à deux visages.

Célébrer l'unité allemande après le vote protestataire du 24 septembre 2017 et la percée de l'extrême droite au Bundestag n'est pas chose aisée. Mais existe-t-il encore deux Allemagnes, 27 ans après la réunification ?

Trois figures féminines ont joué un rôle déterminant dans l'ascension du parti populiste de droite allemand, l'AfD. Portrait de groupe.

Lors des élections régionales, en septembre, l'AfD, le parti anti-immigrés, rêve de conquérir ce Land de l'ex-RDA et d'en faire son laboratoire.

Trente ans après la chute du mur de Berlin, l’afflux des réfugiés ravive la division entre les deux Allemagnes. C’est dans l’ex-RDA que l’extrême droite fait son meilleur score. Le résultat du refoulement d’un double passé totalitaire, nazi puis communiste.

En ex-Allemagne de l’Est, l’extrême droite confirme sa percée dans les urnes. Une séquelle de la difficile transition qui a suivi les événements de 1989, explique l’écrivain de Berlin-Est Thomas Brussig.

Le candidat d'Alternative pour l'Allemagne en Thuringe est la figure montante du parti d'extrême droite. Sa dérive nationaliste commence à embarrasser les « modérés ».