Depuis 1979, le Prix Pritzker récompense le travail d'un architecte vivant ayant démontré, à travers ses projets et ses réalisations, les différentes facettes de son talent et qui a eu un apport significatif à l'architecture. Cette année, ce "Prix Nobel d'architecture" a été décerné au tandem irlandais Yvonne Farrell et Shelley McNamara de l'agence Grafton Architects, qui depuis plus de quarante ans a fait surgir des bâtisses aux quatre coins du monde, de Milan à Lima.

Double actualité pour l'architecte brésilien Paulo Mendes da Rocha : le 20 mars 2006, il inaugurait à Sao Paulo le musée de la Langue portugaise et, le 30 mai 2006, recevait, à Istanbul, la plus haute consécration officielle du monde architectural, dotée d'un prix de 100 000 dollars.

Créé par SA l'Agha Khan en 1977, le prix qui porte son nom distingue régulièrement les réalisations architecturales les plus marquantes dans les pays islamiques.

Il vient du bâtiment et le revendique haut et fort. Rudy Ricciotti, le bad boy du béton français, joue les margineaux dans le Var, loin de Paris et du néomodernisme.

Chantier du Louvre-Lens, reconversion de la Samaritaine à Paris... L'agence Sanaa, lauréate du Pritzker Prize 2010, brille de mille feux mais à la japonaise, en toute discrétion.

Le 13 janvier 2016, à Chicago, l'homme d'affaires Thomas Pritzker dévoilait le nom du 39e lauréat du prix portant son nom. A la surprise générale, il couronnait un architecte chilien, Alejandro Aravena, de l'agence Elemental... Agé de 48 ans, Aravena ne doit pas sa distinction à sa présence sur les couvertures des magazines en papier glacé, mais à des réalisations qui viseraient à l'éradication de la pauvreté et se mettraient au service du plus grand nombre.

Distingué pour la ″dimension spirituelle de ses réalisations″ et la ″poésie qui transcende tous ses travaux″, l'architecte japonais a reçu, à 71 ans, le prestigieux Pritzker Prize. Portrait d'un très grand maître, héros discret de l'ère post-tsunami.