Les appels à la raison de Londres n'y ont rien fait : poussée par Tel-Aviv, l'administration Bush semble prête à tout, y compris une action armée, pour en finir avec la "menace" iranienne.

Malgré les pressions conjuguées des Américains et des Israéliens, le secrétaire général de l'AIEA n'en démord pas : rien ne prouve que l'Iran a un programme en cours de militarisation du nucléaire.

Suspendre l'enrichissement d'uranium, réclamer le droit au nucléaire civil devant la Cour pénale internationale et organiser un référendum sur la question. Telles sont les initiatives que l'Iran doit prendre pour éviter le pire.

Au-delà de la rhétorique anti-israélienne du président Ahmadinejad, ce sont bien les pays arabes sunnites qui sont visés par l'arme nucléaire iranienne, souligne le quotidien panarabe de Londres.

Abd Al-Bari Atwan, directeur du quotidien nationaliste panarabe Al-Quds Al-Arabi, énumère neuf indices tendant à prouver qu'une guerre va avoir lieu au cours des six prochains mois.

Les opposants risquent de payer le prix des grains récoltés par le régime des mollahs sur le dossier du nucléaire.

Le quotidien panarabe décline les scénarios envisageables au cas où le programme nucléaire militaire de l'Iran aboutirait

Le scénario du pire : préoccupés par l'éventualité d'un réchauffement des relations américano-iraniennes, les Israéliens pourraient être tentés d'effectuer une frappe préventive contre les installations nucléaires iraniennes

Alors que les faucons, aux Etats-Unis mais aussi en Europe, préconisent, au-delà des sanctions et des embargos, la riposte militaire, Jean-François Bayart invite les bellicistes à ne pas oublier les erreurs d'appréciation et les mensonges qui ont précédé l'intervention en Irak. Dans cette optique, il passe en revue les arguments susceptibles de ne pas répondre à l'escalade iranienne pour une nouvelle guerre.