À qui douterait que les mathématiques sont partie intégrante de la culture, ce recueil apporte d'intéressants sujets de réflexion. Si l'on sait bien que Bach composait en jouant avec les nombres, que Georges Perec construisait ses romans comme des algorithmes ou que Raymond Queneau était un mathématicien distingué, on connaît moins l'influence de l'algèbre sur les Histoires extraordinaires d'Edgar Poe, les nouvelles de Borges et l'architecture de Le Corbusier, ou l'emprise de la géométrie sur la sculpture moderne et l'oeuvre de Paul Klee. Plus étrange encore, on découvrira ici, entre autres, la notation mathématique de la danse et la remarquable trouvaille du chanteur Boby Lapointe qui proposa de remplacer le système binaire par un système «bibinaire» qui trouvera peut-être un jour d'intéressantes applications. De quoi démontrer par a + b qu'avec les mathématiques, c'est l'imagination qui prend le pouvoir !

Science et magie cohabitaient à la Renaissance. Sous la figure de Léonard de Vinci, des historiens d'art convoquent astrologie, alchimie, cabale, histoire naturelle et arts mécaniques face à des oeuvres d'art, pour fonder une réflexion sur les enjeux esthétiques et philosophiques d'une confrontation à priori improbable.

Ce volume prétend embrasser l'ensemble de la Renaissance en s'appuyant sur une large iconographie et une mise en pages qui ont fait le succès de cette collection. 30 thèmes abordent successivement l'Histoire, l'Italie, l'Eglise et la réforme, l'architecture, la vie quotidienne, la science, la guerre et l'imprimerie, pour conclure sur l'Europe du Nord. Ce livre laisse un sentiment de grande confusion et de dispersion, courant de Pétrarque à Newton (!), mais oubliant les explorations, réduisant les guerres de religion à une simple vignette de la Saint-Barthélémy, et accumulant les approximations ou erreurs historiques. L'illustration déçoit en outre, trop souvent réduite à des vignettes peu lisibles, et mélangeant des oeuvres et document d'époques très différentes (tableaux et gravures réalisées au XIXe). Le sujet est certes complexe et foisonnant, mais permettait autre chose qu'une accumulation de poncifs et de micro-illustrations. Un bon point cependant : les quelques explications techniques sont claires. (Revue des livres pour enfants)

De la renaissance à nos jours, une histoire des rapports entre l'art et les sciences à travers une trentaine de cas expliqués et commentés.

Les mathématiques, un lien évident avec la création artistique.Les mathématiques sont parfois décrites à tort comme une discipline froide et rigide, exclusivement rationnelle. Pourtant, il faut bien reconnaître que le raisonnement logique intrinsèque aux maths n'exclut pas une certaine beauté formelle, et que le sens du beau guide le mathématicien dans des sphères aussi variées que la géométrie, l'algèbre et les intégrales. Voilà donc notre sujet : démontrer les nuances, les subtilités, voire la poésie des mathématiques, en explorant ses liens avec divers domaines artistiques. En s'appuyant sur des exemples concrets, les auteurs nous affirment que les mathématiciens sont des créateurs de formes, leurs idées devant s'assembler harmonieusement comme celles des peintres, des musiciens ou des poètes. Car c'est dans les raisonnements issus de la structure équilibrée des concepts mathématiques que se situe la valeur esthétique de la discipline. Dans le domaine des arts plastiques, l'ouvrage met en lumière la théorisation de la perspective mathématique qui, lors de la Renaissance italienne, a modifié en profondeur la manière de concevoir les tableaux et les sculptures. La dernière partie du livre se penche sur l'influence des maths dans la composition musicale, les auteurs démontrant la forte relation esthétique qui relie mathématiques et musique. Magistralement révélée, c'est assurément toute la beauté des maths qui se déploie dans ces pages !

Cet ouvrage présente les liens de la chimie avec l'art, à travers l'évocation des maquillages de l'Egypte ancienne, des techniques du sfumato et celles du pigment au blanc de plomb, ainsi que du travail des faussaires. Il aborde également les techniques mises au service de l'art pour son authentification, sa description et sa conservation.