Partie de l'Université libre de Bruxelles en 1921, autour du cercle étudiant présidé par Paul Vanderborght, cette revue littéraire et artistique va explorer le monde, de Paris au Caire, d'Athènes à Barcelone, de Jérusalem à Londres. Elle deviendra un mouvement marquant l'époque de l'entre-deux-guerres de son ouverture culturelle et humaniste, apolitique et utopiste.

Entre 1954 et 1958, cette revue surréaliste belge créée par Marcel Mariën a donné douze numéros à la postérité et à l'histoire de la littérature, des arts plastiques et de la politique. Les Lèvres nues est une revue littéraire et artistique belge fondée à Anvers par Marcel Mariën durant l'automne 1953 et disparue en 1975, après une interruption. Elle fait partie de la mouvance des revues surréalistes de l'après-guerre 1940-1945, comme Temps mêlés, le Daily-Bul, Phantômas. Outre Marcel Mariën, la revue s'entoure, durant la première période (1954-1958) des principaux collaborateurs suivants : Jane Graverol, Paul Nougé, Louis Scutenaire, Gilbert Senecaut, André De Rache, André Souris. Elle accueille également à partir du numéro 6 des membres de l'Internationale lettriste, Guy-Ernest Debord, Gil J Wolman, Jacques Fillon, Michèle Bernstein.