Ce livre qui n'est pas un commentaire critique, mais un récit d'initiation, une quête intellectuelle et spirituelle, dévoile le talent de Pierre Madaule et éclaire l'œuvre de Blanchot dans ce qu'elle a d'essentiel et d'irréductible. Après l'avoir lue, relue et étudiée, Pierre Madaule a eu le sentiment d'être pris au piège et d'avoir l'obligation de résoudre une énigme qui l'engagerait tout entier. Ainsi s'est-il attaché à nous faire part de son expérience personnelle de lecteur anonyme et en analyse-t-il toutes les étapes dans les moindres nuances avec précision et minutie pour en arriver à la « lecture sérieuse » dont parle Maurice Blanchot

Maurice Blanchot occupe une place à la fois centrale et excentrique dans la pensée française contemporaine. Centrale car il est le premier penseur de la différence, telle qu'elle se révèle dans l'écriture, et qu'il désigne comme rapport au neutre. Excentrique car philosophe « non professionnel » par excellence à l'époque des philosophes-professeurs, il élabore une œuvre solitaire mais où l'écriture se noue intensément à la lecture. En parcourant l'ensemnble des textes de fiction et de réflexion d'une œuvre définie comme fragmentaire, ce livre en dégage les thèmes majeurs. En réfléchissant dans sa proximité, il en guide l'approche.

Un recueil d'essais qui comprend des digressions sur des esprits aussi divers et apparemment opposés que le sont Barbey d'Aurevilly, André Gide, Georges Bataille, Brice Parain et Maurice Blanchot. Un thème fondamental le parcourt : l'aller et venir, les hauts et les bas de l'existence à travers le langage, les rapports entre l'existence et la parole.

Au sommaire, notamment : Le lecteur blanchotien (C. G. Willits) ; Une éthique de l'écriture (L. Kaplan) ; André Malraux et Maurice Blanchot à l'instant de la mort (J.-L. Jeannelle) ; Les anagrammes de Blanchot (E. Grossman). Avec un texte inédit de l'écrivain intitulé Le livre existera toujours.

Didier Cahen est né à Paris en 1950. Il est poète et essayiste. On lui doit une monographie d'Edmond Jabès (Belfond, 1991). Parmi ses travaux récents : Ecrire sa vie, Portrait(s) d'Edmond Jabès (Bibliothèque nationale de France, 2000), A new space for philosophy, Derrida & Education (Routledge, London & New York, 2001), L'ange imparfait (poèmes) (à paraître).

Etude philosophique des oeuvres de Maurice Blanchot, et plus particulièrement de la notion de pensée contemporaine. L'ouvrage propose dans un premier temps de soustraire la recherche du philosophe aux ressorts constitutifs de la pensée française contemporaine ; puis d'introduire avec lui à une recherche en silence.

Le monde occidental s'interroge aujourd'hui sur la passion de la mort qui pousse de jeunes terroristes au suicide et au crime. Le présent essai traite d'une autre fascination, non moins troublante : celle qui travaille sourdement les grands textes de notre modernité. Après Alexandre Kojève, l'écriture de Georges Bataille, de Maurice Blanchot, de Jacques Derrida ou de Jacques Lacan, laisse transparaître un lyrisme de la destruction, un engouement pour l'abîme, qu'il faut savoir reconnaître sous la rigueur de la pensée. D'où vient cette esthétique du malheur ? Quels enjeux recouvre-t-elle ? Au fil d'une minutieuse lecture, l'auteur s'attache à dénuder un complexe de valeurs et d'affects qui remontent aux origines symboliques de notre civilisation. On entrevoit peu à peu que cette revendication de la mort pourrait bien n'être que le signe inversé de la grande protestation humaine, de sa soif d'infini et de son désir d'être.