Devant des crevettes, le "chef philosophique" du festival Burning Man parle "d'autonomie radicale", de valeurs conservatrices et explique pourquoi un "brusque changement" arrive.

Fin août, depuis près de trente ans, une foule hallucinée converge dans un coin de désert du Nevada pour une semaine d'excentricités. Au programme, tout et n'importe quoi : feux d'artifice, substances psychoactives, parade de licornes ou de lapins géants... Fondé sur des principes anticommerciaux et écologiques, le Burning Man est pourtant en train de changer. Les millionnaires de la Silicon Valley, toujours plus nombreux, modifient insensiblement l'esprit de ce carnaval psychédélique dont ils ont fait un rituel de rentrée.

Depuis près de trente ans, le festival du Burning Man enflamme le désert du Nevada aux Etats-Unis. Durant une semaine à la fin du mois d'août, le happening artistique et surréaliste rassemble plus de 60 000 amateurs d'expériences humaines hors normes.

Artistes en vogue, employés de start-up et jeunesse branchée se retrouvent une fois par an à Black Rock, ville éphémère en plein désert du Nevada. Burning Man est leur fête.