Sauvetage des droits du foot, reprise en main de Canal+, rachat boulimique de médias... Vincent Bolloré savoure son influence retrouvée sur le devant de la scène. Longtemps moqué par le Paris des affaires, le milliardaire breton revit au soir de sa carrière. Il est devenu aussi craint qu’incontournable. Sommaire. Bolloré, la revanche dans la peau. Canal à la sauce Bollo. Le "maltraité" de l'Elysée. Un empire "cash-cache". Une succession au cordeau.

Ce numéro du "1" est le fruit d'un partenariat éditorial avec Les Jours, le site d'information en ligne cofondé par les journalistes Isabelle Roberts et Raphaël Garrigos. Pour éclairer la stratégie de l'industriel Vincent Bolloré dans le secteur médiatique, illustrée récemment par sa prise de contrôle d'Europe 1, nous avions à coeur de solliciter leur expertise reconnue de longue date à travers leur série "L'empire", depuis 2016 sur Les Jours.

Entre 2017 et 2021, la chaîne française d'informations CNews, appartenant au groupe Vivendi, a doublé sa part d'audience pour devenir la deuxième de sa catégorie derrière BFMTV. Pour y parvenir, elle a misé sur la radicalité à coût faible : la majorité de ses émissions sont des débats en plateau regroupant des invités et polémistes prêts à s'écharper sur tous les sujets possibles. Tête d'affiche de cette stratégie, Eric Zemmour a largement participé au succès de CNews.

Bousculées par les services de vidéo à la demande, qui gagnent du terrain notamment auprès des plus jeunes, les chaînes de télévision tentent de résister. En 2021, TF1 entrait ainsi en négociations auprès du groupe allemand Bertelsmann pour lui racheter sa filiale M6-RTL. Ainsi, deux des plus grandes chaînes de télévision françaises devraient fusionner pour donner naissance à un nouveau géant, qui pèserait 70 % du marché de la publicité et devrait même se séparer de certaines chaînes pour respecter la législation interdisant à une même entité de posséder plus de sept canaux sur la TNT.

Le groupe audiovisuel public français France Télévisions cherche des compromis avec les réseaux sociaux les plateformes de partage de vidéos en vue de garantir une juste rétribution du travail des journalistes et des éditeurs en échange de la diffusion des contenus. Selon, Delphine Ernotte-Cunci, la présidente du groupe, la diffusion sur des plateformes ne représenterait ainsi plus un “manque à gagner“, mais au contraire un “plus à gagner” pour les producteurs, le modèle confortant ainsi la création française. Rencontre. Pas de chiffres.

Après s'être séparé de Canal+, le Festival confie sa couverture médiatique à France Télévisions et à la jeune plateforme "Brut" par ailleurs coproductrice d'un documentaire sur Diam's. L'enjeu : moderniser l'événement.

C'était le mariage le plus attendu de la décennie. Celui qui a fait capoter la fusion TF1-M6 n'est autre que le nouveau président de l'Autorité de la concurrence, dont c'était le premier dossier d'envergure. La feuille de route de ce banquier central aux valeurs de gauche : s'attaquer aux monopoles pour mieux défendre le pouvoir d'achat.

Des contenus au streaming, le nouveau patron doit redynamiser la chaîne. Ça tombe bien, il sait faire.

Arrivée d'Yves Calvi, tentative de débauchage de Drucker, intervention sur la nouvelle grille de rentrée : Cyril Hanouna est de toutes les décisions stratégiques. Et si l'animateur de "TPMP" ambitionnait d'en devenir le dirigeant ?

Depuis les printemps arabes et la libéralisation du secteur, le paysage audiovisuel a été bouleversé par la floraison de nouvelles chaînes, qui échappent parfois à tout contrôle. Tour d'horizon de la situation en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Sommaire. Algérie : haro sur l'oftshore. Tunisie : trop de télés tuent la télé. Maroc : ouvert, vraiment ?

Vladimir Poutine s'invitera bientôt dans votre salon. En décembre, une version française de la chaîne Russia Today débarque avec plus de cent salariés. Au menu : de l'"info alternative" et surtout la possibilité pour le président russe de diffuser librement sa propagande. Le CSA en a déjà des sueurs froides.

Le média, qui sera lancé sur le net en janvier 2018, ambitionne de devenir la voix de la gauche antilibérale. Ses promoteurs, membres ou proches de La France insoumise, assurent qu'il sera indépendant de tout parti.