Humaniste d'une générosité éclatante, qui vibre devant les misères du peuple et s'honore légitimement d'avoir "mis l'art au service de l'homme", Courbet est aussi un poète amoureux de la solitude, un rêveur resté fixé au pays natal, un hédoniste réjoui par l'abondance, voire par le luxe, un grand chasseur se livrant à des hécatombes, un voyeur jamais rassasié du corps-objet de la femme. Le premier, il a imposé l'égalité des sujets. Tout est digne d'être représenté : tout être tel qu'il est, même infime dans l'ordre social, même laid selon les normes classiques, tout être et toute chose, car paysage et nature morte sont au premier rang de cette révolution. De l'Autoportrait au chien noir à Un enterrement à Ornans, de l'Atelier à l'Origine du monde, Pierre Georgel nous invite à appréhender le génie de Courbet dans son unité. (Quatrième de couverture)

L'exposition présente 120 peintures, 60 photographies et quelques dessins. Première exposition depuis la rétrospective de 1977, elle prend en compte tous les travaux qui permettent une nouvelle lecture de l'oeuvre, et particulièrement sur l'art des années 1840-1860. Elle interroge sur la nature du réalisme de Courbet et sur la culture romantique qui apparaît dans son oeuvre.

Une analyse du travail de Courbet, commentaires d'oeuvres à l'appui, qui aborde l'atelier comme lieu de travail, laboratoire de la création, et lieu de réception de l'oeuvre, préfigurant déjà le territoire nouveau de l'artiste moderne. Et avec lui, l'exploitation que l'artiste se fait de lui-même, son engagement politique, le mode de production se trouvent transformés du tout au tout.

Année après année, le peintre est présenté dans cette monographie à travers trois approches complémentaires : vie des artistes ; contexte politique, économique et culturel ; oeuvre.