Les échecs ne sont pas un jeu facile, c'est pourquoi l'auteur a choisi sept thèmes fondamentaux de sa stratégie afin d'expliquer dans un langage accessible des théories compliquées.

Enfant prodige de 13 ans, Bobby Fischer est apparu tel un météorite dans le monde des échecs, tant en Amérique que sur le plan mondial. Ses exploits contre les grands maîtres russes, sa victoire sans précédent dans le championnat des États-Unis, son éblouissante invention tactique et sa contribution à la théorie de l'ouverture -- tout cela lui donne une place importante dans l'histoire des échecs et ses succès sont encore plus remarquable du fait de son extrême jeunesse.

Retrouver les grands Maîtres d'aujourd'hui comme Spassky, Fischer, Karpov, Kortchnoï, Larsen, Petrossian et ceux d'hier comme Morphy ou Steinitz, sélectionner après plusieurs mois de recherches les nouveautés, les coups les plus brillants, qui aient jamais été joués en Championnat, tel a été le but de Aldo HAÏK et de Carlos FORNASARI dans cet ouvrage. Mais si l'on retrouve ici, commentées, expliquées, quelques-unes des plus belles parties de l'histoire des échecs, non moins spectaculaires sont les compositions artistiques. L'artiste travaille alors en solitaire et passe des mois voire des années à construire une position qui sera soumise à l'appréciation de tous les chercheurs. Ainsi paraissent dans les revues spécialisées des études (comment gagner ou faire nulle) et des problèmes (comment faire mat en un nombre déterminé de coups). Pour l'amateur d'art échiquéen qui s'intéresse à toutes les formes de création, ces problèmes et ces études, que les auteurs ont choisis avec le même soin dans la production échiquéenne des cent dernières années, peuvent inspirer autant de ravissement que les parties des grands Maîtres, qu'il cherche à les résoudre ou qu'il en admire la soution.

Certes, il ne suffit pas de VOIR CLAIR pour devenir un fort joueur d'échecs. Mais il faut d'abord et au moins VOIR CLAIR pour avoir des chances de progresser. L'originalité principale de ce livre est de présenter des coups simples qui, presque tous, ont été tenté ou pris en jouant. Des coups simples, des coups sûrement faciles ... Et pourtant, peu d'amateurs d'échecs voient, en jouant, de tels coups qui sont les moins compliqués et les plus naturels sur un échiquier. Après avoir joué trois fois toutes les solutions, le joueur le plus faible -- devenu alors beaucoup plus fort -- devrai résoudre en hésitant peu et sur diagrammes, les 200 coups pratiques choisis avec soin.

Jorge Luis Borges a écrit : "le Roi fragile, le Fou oblique, la Reine acharnée, la Tour directe, le pion malin, le savent pas que la main désignée du joueur gouverne leur destin. Mais ... le joueur est aussi prisonnier, Dieu fait se mouvoir le joueur et celui-ci la pièce." Arrabal nous convie à célébrer les fêtes et les rites du jeu d'échecs, jeu divin... où "les fous sont les plus proches des rois".