Le 14 mars 2005, pour la première fois dans la courte histoire du Liban indépendant, la société communautaire a semblé vaciller sur ses bases, et céder la place à une véritable société civile.

Le 7 juin 2009, les Libanais éliront leurs 128 députés. Au-delà des enjeux locaux, ces élections opposent les intérêts de l'axe irano-syrien à ceux du camp arabe pro-occidental. Un affrontement qui se poursuivra le 12 juin avec la présidentielle iranienne.

La coalition menée par le Hezbollah n'a pas gagné les élections. Et les résultats ne modifient guère l'équilibre des forces. De quoi décevoir les espoirs des Syriens

Même si les troubles en Iran empêchent Téhéran de soutenir son allié intégriste, le Parti de Dieu restera une force active. Il pourrait se transformer en un simple parti représentant la communauté chiite

Le premier ministre, Saah Hariri, pourrait conserver son poste

Pour Damas, les éléctions législatives libanaises ne devaient être qu'une simple formalité. Mais le triomphe de l'opposition manifeste une claire volonté de rejet de la domination syrienne.

L'un des favoris des législatives libanaises du 7 juin 2009 demeure une énigme. Abandonné par la communauté internationale, vaincu par la Syrie, contraint à un long et humiliant exil en France, il est aujourd'hui l'allié de ceux qu'il combattait hier