Un long séjour en Chine entre 1909 et 1914, puis en 1917, ont inspiré à l'écrivain deux textes majeurs: "Stèles" et "Equipée" dont le propos dépasse de loin ceux de Malraux, de Borges ou de Claudel, au point de vue de l'authenticité interne du système culturel chinois.

Archéologie et poésie constituent les deux orientations majeures de l'œuvre de Victor Segalen. L'apport de l'archéologue, tant par la trouvaille que par l'analyse, est incontestable. En témoignent les importantes contributions sinologiques dont il s'acquitte au lendemain des Missions chinoises. Mais Segalen est-il seulement homme de science lorsqu'il parcourt les routes de Chine à la recherche des chimères et des licornes signalées par les traités anciens ? L'étude de Chine. La Grande Statuaire prouve qu'en réalité il ne se départ jamais de sa qualité de poète. Il s'agit de l'ouvrage où la tension entre ces deux pôles constitutifs de la création segalénienne est la plus aboutie: dans ces "chapitres de vision", il ne se contente pas de faire un remarquable ét at des lieux de la sculpture et des sites, mais il dévoile un aspect de sa sensibilité propre à éclairer l'ensemble de son œuvre.

La suppression des protections douanières et la sous-évaluation du yuan ont produit un déséquilibre extrême des échanges internationaux. Dans ce contexte, les déficits commerciaux occidentaux ne se résorbent pas et la crise se prolonge. La Chine, superpuissance capitaliste et totalitaire, mène par ailleurs une politique conquérante pour ravir l'hégémonie mondiale aux Etats-Unis.

L'historienne revient sur son séjour de deux ans à Canton en tant que professeure de français, sous le régime maoïste. Elle partage des notes prises sur le vif ainsi que son regard rétrospectif sur la société chinoise. ©Electre 2024

Etude du rôle joué par le jésuite Matteo Ricci dans la rencontre entre la Chine et l'Europe au XVIe siècle à travers l'examen de ses écrits et de leur réception. L'auteur confronte le corpus riccien à la littérature géographique de l'époque en partant de l'hypothèse qu'à l'accommodation culturelle élaborée pour l'action missionnaire correspond une accommodation textuelle visant le public européen. ©Electre 2021

  L'historienne Annette Wieviorka, spécialiste émérite de la Shoah, est, en 1970, une jeune militante maoïste. Dans l'enthousiasme de Mai 1968 et de la Révolution culturelle, les intellectuels français sont pris de passion pour la Chine communiste (dont Philippe Sollers, Julia Kristeva ou Roland Barthes, qui en rapportent des écrits fortement empreints d'idéologie).    Avec son mari et son petit garçon, Annette Wieviorka s'installe pour deux ans à Canton comme professeure de français. Dans le « laboratoire de l'homme nouveau », ils s'attendent à apprendre du réveil des masses et du modèle démocratique chinois. À la place, ils découvrent la pauvreté des Chinois et le vert des rizières, la surveillance constante, la soif de camaraderie mêlée à l'isolement dans une société collective.  Dans ce récit où se croisent la fraîcheur de notes prises sur le vif et le regard rétrospectif de l'historienne, les rencontres, les paysages et les questions se succèdent au son des chants révolutionnaires et de l'opéra chinois. Devant « l'impossibilité de saisir autre chose que la surface de la société chinoise », quel sens donner à ce qui est vécu ?  De ces années chinoises se dégage une « passion douloureuse, passion louche, passion déchirante » pour un pays, une époque et des idéaux.