... aux élections municipales, c'est que la majorité de gauche aura réussi à convaincre les deux tiers des parlementaires ou, à défaut, la majorité de l'opinion du bien-fondé de cette réforme. C'est encore loin d'être gagné.

Proposition du candidat Hollande, le droit de vote des étrangers ne semble plus être une priorité pour le président des Français. De nombreux élus, qui, eux, sont restés socialistes, s'inquiètent de cet enterrement programmé.

Voici plus de trente ans que se pose la question du droit de vote des étrangers, nous rappelle Yvan Gastaut qui vient de publier une étude complète sur le sujet. La proposition était déjà inscrite dans le programme présidentiel de François Mitterrand en 1981.

Nationalité et citoyenneté doivent-elles être confondues ? Des propositions existent pour que les associations, les communes et les parlementaires fassent progresser le débat.

En France, la question du vote des étrangers extracommunautaires aux élections locales revient régulièrement au coeur de l'actualité depuis une trentaine d'années. Figurant parmi les 60 promesses de campagne du président François Hollande, elle a été mise de côté, celui-ci ne bénéficiant pas d'une majorité suffisante au Parlement pour procéder à la révision constitutionnelle qu'elle impliquerait, et ne souhaitant pas, pour l'heure, opter pour la voie référendaire.

Une pétition de députés socialistes, publiée le 17 septembre 2012, relance le débat sur l'urgence du vote des étrangers aux élections locales. Quitte à embarrasser le gouvernement et le président de la République, peu pressés de s'aventurer en terrain miné.

François Hollande s'était engagé à donner le droit de vote aux étrangers aux élections locales. Dans la lignée de Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a déclaré que le gouvernement y renonçait. Histoire d'une promesse de campagne enterrée.