Histoires des vies de vingt-quatre prêtres qui ont fait le choix de quitter l'institution cléricale pour partager leur vie avec une compagne. Elles sont accompagnées d'éclairages sur le contexte et les influences collectives venant de l'histoire lointaine ou immédiate de la société civile ou de l'Eglise.

Ce livre raconte l'itinéraire d'un prêtre en marche vers la vérité. Depuis une enfance vécue dans un milieu agnostique, il a cherché à savoir si cette vie avait un sens et si la foi pouvait lui donner ce sens. Cette quête l'a conduit sur les pas de Gandhi, au contact de la spiritualité hindoue, avant que la rencontre de chrétiens et de prêtres catholiques hors norme ne l'incite à devenir prêtre lui-même. Trente ans de ministère l'ont petit à petit convaincu que telle n'était probablement pas sa voie. Que son itinéraire personnel le rendait inapte à correspondre à ce que l'Eglise des clercs attend d'un prêtre. Que Dieu est plus vaste que l'image de lui qu'elle reflète. Que le langage de l'Eglise, de plus en plus déconnecté des réalités humaines, oblitère plus qu'il ne sert le message évangélique. Et qu'il est illusoire de prétendre "servir le Christ" sans être d'abord fidèle à sa propre vérité. Son expérience correspond à celle de tant de nos contemporains avides de spirituel et finalement découragés par l'image du Christ trop souvent véhiculée par ceux qui se présentent comme ses représentants autorisés. Son témoignage permet au lecteur de suivre une véritable visite guidée de la vie quotidienne du prêtre, de ses joies réelles et de ses difficultés récurrentes.

« Un ouvrage remarquable. » Fabrice Drouelle,France Inter, Affaires sensibles. « Une enquête passionnante. » François-Xavier Rivaud,Le Parisien. « Un livre palpitant. À le lire, on se régale. » Jean-Pierre Rioux,Revue L'Histoire. « Un implacable coup de projecteur sur les folies et les passions françaises des années 1871-1914. »Témoignage Chrétien, Jean François Rouzières. Enfant de la campagne beauceronne, Joseph entre au petit séminaire en 1884 à l'âge de 13 ans. Élève brillant, il poursuit ses études au grand séminaire jusqu'à son ordination. À 27 ans, il est nommé curé de Châtenay . Pour tous, paroissiens et supérieurs, il est un prêtre modèle. Mais sans aucune explication, sans le moindre indice, il disparaît le 24 juillet 1906. Montée en épingle dans le contexte de la loi de séparation des Églises et de l'État, l'affaire fait les choux gras de la presse. D'autant que face à l'incurie de l'enquête officielle, les titres à sensation dépêchent sur place mage indien, hypnotiseur et dompteur de hyène afin d'élucider ce qui est devenu « le mystère de Châtenay » : crime, ou fugue ? Le 24 septembre, deux mois après la disparition du curé, la famille se résout à une cérémonie funèbre. Sans cercueil : le corps étant resté introuvable.