Rares sont les pays du Vieux Continent qui échappent à la progression des courants nationalistes et populistes lors des scrutins.

Les mouvements protestataires prospèrent à droite dans nombre de pays de l'UE. Terreau : la dénonciation de l'immigration extracommunautaire, bien plus que la crise économique.

Bien que le quotidien belge "De Standaard" se veuille rassurant, l'extrême droite flamande a encore progressé lors des élections du 8 octobre 2006. De même, le Front national belge et ses rivaux en pays wallon. De même, en Allemagne, le NPD. De même, dans l'est de l'Europe, les populistes et les nationalistes qui profitent du contrecoup des réformes et des dégâts de la mondialisation.

Le 14 novembre 2007, le groupe de l'extrême droite au Parlement européen - créé en début d'année - a implosé après un accrochage au sujet des Roms entre l'Italienne Alessandra Mussolini et ses camarades roumains.

En France, Marine Le Pen refuse l'étiquette d'extrême droite. Mais sur le terrain européen, elle tend la main aux leaders du FPO autrichien et du Parti pour la liberté hollandais. Qui la serrent du bout des doigts, jugeant le Front national trop sulfureux.

Rejet des élites, de la mondialisation, de l'Europe : tout comme le FPO autrichien ou le Mouvement 5 étoiles en Italie, le parti de Marine Le Pen reflète la banalisation du populisme en Europe.

Retour des symboles franquistes chez les jeunes du Parti populaire en Espagne, alliance gouvernementale en Norvège, banalisation du discours anti-immigration et de l'europhobie... Dans toute l'Europe, les idées de l'extrême droite gangrènent les partis traditionnels.

En Suède, en Allemagne, en Autriche, en Italie... Partout l'extrême droite progresse. L'Europe craque de toute part. Et, comme toujours, le clergé des grandes consciences nous fait croire que les oppositions binaires entre gentils et méchants sont la solution, alors qu'elles sont la cause du chaos. Sommaire. Macron-Orban, le duel qui va tuer l'Europe. La faillite des partis traditionnels, terreau de l'AFD. Oskar Lafontaine : "Le néolibéralisme détruit la solidarité sociale". Populistes contre populicides.

Depuis quelques années, le discours sur la préférence nationale s'est banalisé au sein des partis souverainistes et d'extrême droite européens. Pourtant, pour l'Union européenne (UE), l'interdiction de la discrimination entre nationaux et les ressortissants des autres états membres est un des soubassements de la construction d'un véritable marché intérieur. Ainsi, des contraintes juridiques mises en oeuvre par les institutions de l'UE tendent à limiter les risques d'instauration d'une politique de préférence nationale au sein des États membres.

Comment les femmes sont devenues le point de mire de l'extrême droite européenne. Elles sont jeunes et charismatiques, et aussi à l'aise sous les flash des appareils photo que devant une assemblée de députés. Suivant les traces de Marine Le Pen et la danoise Pia Kjaersgaard, une nouvelle génération de femmes politiques dirige ou occupe désormais des postes importants au sein des partis populistes européens d'extrême droite. Et elle pourrait bien faire basculer le résultat des élections européennes.