Flora Tristan (1803-1844) mena un combat social en faveur des femmes et des ouvriers, tout en restant attachée à ses racines aristocratiques. La correspondance qu'elle entretint avec ses contemporains (de toutes couches sociales, de toutes opinions politiques et de toutes nations), témoigne du quotidien des ouvriers, de rêves inassouvis, de la rencontre avec des réalités sociales. (Livres hebdo : livres du mois, 4, 2003)

Née paysanne en 1762 dans l'Ardenne belge, Théroigne est l'une des plus belles figures de la Révolution : demi-mondaine entretenue par un marquis jaloux à la veille de l'ouverture des états généraux, elle se construit, à la faveur du combat pour la liberté, une identité nouvelle, ouvre un salon à Paris et fonde une société patriotique. La presse royaliste fait d'elle alors une libertine sadienne, que l'on accuse d'espionnage. En 1792, au sommet de sa gloire, elle réclame la levée de «bataillons d'amazones» pour combattre les monarchies aux frontières. En pleine Terreur, le délire s'empare d'elle : la folie la sauvera de la guillotine. Internée jusqu'à sa mort en 1817, elle deviendra pour la médecine un grand cas de mélancolie, tandis que Baudelaire, Michelet et plus tard Sarah Bernhardt chanteront sa légende. Cette première grande biographie critique de l'une des pionnières du féminisme, fondée sur des sources inédites, fut l'un des succès des commémorations du Bicentenaire de la Révolution française.