Dans ce second tome, nous la retrouvons, en juin 1940, travaillant au centre qui recueille les petits enfants du Goulag, ceux qu'on a enlevés à leurs mères bagnardes. Car la sexualité existe aussi dans les camps et parfois même le grand amour. Evguénia Guinzbourg le rencontrera en la personne d'un médecin déporté et, désormais, une nouvelle espérance l'aidera à gravir ce "chemin escarpé" (c'est le titre russe du livre) qui, à travers des alternances de misère et de soulagement, la conduira vers la liberté, le bonheur, la sérénité. Par les témoignages, les portraits, les anecdotes qu'il contient, ce livre est un document coloré et bouleversant sur la vie au Goulag. Mais il est aussi l'histoire de la pitié, de la fraternité, de l'amour dans les camps, ce que seule une jeune femme pouvait nous donner : la preuve de la force immense que peut avoir, en plein enfer, la tendresse humaine.

Quand on apprend à 19 ans que sa mère est juive, qu'elle a vécu dans le ghetto de Varsovie et perdu une partie de ses proches durant la guerre, un choix s'impose : nier le passé depuis longtemps occulté ou convoquer la mémoire. Agata Tuszynska a choisi de lever le voile. De l'ancien ghetto au camp de Woldenberg, elle défie la peur et parcourt la Pologne pour reconstituer l'effroyable passé familial.