En mai 1940, une brune et une blonde, au 44 de la rue Vaneau. La brune, c'est Benoîte Groult, la blonde, sa soeur Flora, de quatre ans sa cadette. De 1940 à 1945, de la « drôle de guerre » jusqu'à la Libération, ces deux adolescentes tiennent un journal à quatre mains. Une traversée des années noires où le regard convenu de deux jeunes filles rangées s'ouvre à une tout autre réalité, celle du marché noir et des rafles, de la répression et de la TSF clandestine. Mais aussi au vent nouveau qui commence à souffler, à la vie nocturne et aux premières amours. Un témoignage d'une sensibilité unique sur la France occupée.

En 1940, Benoîte a dix-neuf ans, Flora, quinze. Ces jeunes filles de bonne famille s'appliquent côte à côte à déchiffrer la vie. Chacune écrit son journal intime. Elles tiennent ainsi le compte méticuleux de leur crise de croissance et tissent à quatre mains la trame de deux existences parallèles qui ne cessent de se rencontrer dans l'enfer-paradis du milieu familial.