Une monographie consacrée d'une part aux troupes et divisions blindées de l'armée allemande telles qu'elles étaient pendant la Seconde Guerre mondiale, et aux deux cent soixante-six chefs militaires. Un point de vue qui apporte des réponses relatives à la stratégie militaire allemande pendant la période citée.

Présentation des matériels et des unités blindés français, notamment sur le terrain des opérations durant la Seconde Guerre mondiale. Electre 2014

Le plus souvent évoquée pour ses exactions sur le sol ardennais, la schwere SS-Panzer-Abteilung 501 demeure encore aujourd'hui l'objet de toutes les interrogations quant à son implication lors des combats entre Stavelot et La Gleize, ainsi que l'engagement de ses Tiger II face aux unités blindées américaines. Alors que l'unité dispose d'équipages d'exception, comptant dans ses rangs certains des as les plus emblématiques de la Panzerwaffe, qu'elle bénéficie de l'effet de surprise, la schwere SS-Panzer-Abteilung 501 essuie un échec cuisant dans les Ardennes. Comment un véhicule jugé parmi les plus puissants du conflit, a-t-il pu subir près de cent pour cent de pertes ? À posteriori, peut-on parler d'un échec tactique ? Cette étude, menée par un duo d'auteurs ardennais rompus aux questions relatives à cet épisode de la Seconde Guerre mondiale, répond au double objectif de reconstituer les faits et d'expliquer pourquoi, finalement, il ne pouvait en être autrement.

Le récit des principales batailles de chars de la Seconde Guerre mondiale : la 4e Panzerdivision à Varsovie en 1939, la bataille d'Arras en 1940, l'opération Crusader en 1941, la bataille d'El Alamein en 1942 ou encore l'opération Cobra en 1944. ©Electre 2023

Le 12 décembre 1944, le maréchal Model, chef du groupe d'armées B, demande au colonel von der Heydte si son opération aéroportée à 10% de chances de réussir. Von der Heydte répond par l'affirmative et Model ajoute que l'offensive des Ardennes n'a pas aussi plus de 10% de chance de réussir. Ces 10% avaient été évoqués avant l'offensive allemande de mai 1940 et ce fut la victoire écrasante des armées du Reich. Mais, depuis, celles-ci sont épuisées. S'appuyant sur des documents peu connus et une étude minutieuse, l'auteur met en avant les grains de sable qui finirent par gripper totalement l'appareil offensif allemand, l'étouffement de l'offensive et son effondrement sur elle-même. Un démontage précis qui surprendra le lecteur, archives à l'appui, de thèses qui ont pourtant cours depuis la fin des combats, montrant que ces fameux « 10% de chance », au final, ni le IIIe Reich ni Model ne les avaient plus.