L'écrivain revient sur l'année 68. Mai approche. Etudes de lettres achevées, il vit chez ses grands-parents, milite pour le PC. Mais ne croit pas plus à son destin de professeur qu'à la révolution. Où est son identité ? Qui doit-il aimer ? Il ne croit plus aux modèles familiaux, sentimentaux, politiques ou artistiques. D'un ton désenchanté mais vibrant il relate ses débuts avec humour et légèreté.

Les souvenirs d'enfance de l'écrivain dans un milieu pauvre d'émigrés juifs à Paris, juste après la guerre et la création d'Israël. Il évoque son rapport avec ses parents (sa mère, restée en Israël, se désintéresse de lui pour refaire sa vie, et son père, assez immature, l'abandonne à ses grands-parents), les foyers familiaux, des vacances en colonie qui lui révèlent un autre monde.

A cinq ans, l'enfant est arraché du kibboutz où il vivait dans le rire, le soleil. Paris, 1952. L'enfant a toujours cinq ans, mais il a vieilli. Il a changé de prénom. Il est devenu Claude. Il a perdu sa langue, l'hébreu. Il a changé tout court. De maison d'enfants en maison d'enfants, il découvre la solitude, la rage.