Jean-Jacques Lecercle est professeur à l'université de Cardiff, spécialiste de littérature anglaise et de philosophie du langage. Ronald Shusterman est professeur à l'université de Bordeaux 3 où il enseigne la littérature anglaise et la théorie littéraire.

A un moment où l'enseignement littéraire serait en crise, une idée guide les auteurs de ce livre : la nécessité d'enseigner la littérature, à la fois comme un facteur d'épanouissement personnel, comme un plaisir et comme un besoin pour la société tout entière. Cet ouvrage dresse l'état des lieux de cet enseignement, en France et au sein de l'Europe. Il en retrace l'histoire depuis ses origines, mettant ainsi en perspective la situation contemporaine des Lettres dans l'Ecole. Il en développe les enjeux et les démarches, cruciaux pour notre présent. Ce plaidoyer en faveur d'une certaine idée de l'enseignement littéraire tente d'expliciter les enjeux d'une pratique bien vivante aujourd'hui mais vivement soumise à débat

Pistes proposées pour favoriser la formation littéraire des élèves de classes sensibles en prenant en considération leur rapport à la culture scolaire, en jetant des ponts entre cette culture et celle dont sont issus ces jeunes, en favorisant l'appropriation subjective des oeuvres littéraires...

Sélection d'entretiens consacrés à la littérature et présentés lors de l'émission Répliques animée par A. Finkielkraut sur France-Culture.

Né en 1966, agrégé et docteur ès Lettres, Éric Bordas est Professeur de Langue française à l'École Normale Supérieure de Lyon (Lettres et Sciences humaines).

Contributions de chercheurs en didactique de la littérature. S'intéressant à l'enseignement-apprentissage de la littérature en français langue première, elles mettent en perspective cette thématique d'un point de vue historique et socio-économique et abordent des thèmes comme la relation entre l'école et la littérature, l'évaluation et les pratiques enseignantes.

M. Brix éclaire l'avènement de la doxa moderniste et analyse les raisons pour lesquelles certains écrivains se sont avisés durant la deuxième moitié du XIXe siècle de remettre en cause les missions traditionnellement dévolues à la littérature. L'auteur interroge la pertinence de réhabiliter à présent l'idée que la littérature pourrait contribuer à l'amélioration du sort de l'humanité.

Une critique de la fiction contemporaine où l'intrigue l'emporte sur l'expérience intérieure (U. Eco en serait l'un des grands responsables), et constat plus général de la dégradation de la littérature, suivis d'un bref "éloge" qui porte sur la dérive de A. Breivik dont le comportement témoignerait, selon cet auteur, du désespoir européen devant la perte de l'identité nationale et culturelle.

Raconter des histoires : ce devrait être la fonction première du roman. Cela longtemps l'a été, de Stendhal à Tolstoï, de Dickens à Melville, de Stevenson à Simenon. Aujourd'hui, en France du moins, les romanciers ne racontent plus : ils parlent d'eux-mêmes, ce qui est tout différent. Ils ont perdu l'art de se créer des doubles et de se projeter dans des identités de rechange. Ils expérimentent, ils ressassent, ils n'ont plus cette liberté, cette gaieté de se transformer en d'autres qu'eux-mêmes. L'Art de raconter est tout le contraire d'un traité sur le roman : c'est une défense et illustration, à travers de nombreux exemples français et étrangers, du roman comme plaisir, comme jubilation, comme machine à rêver et à entraîner le lecteur dans les émois et les délices de l'aventure. D. F.

Mircea Marghescu est né en 1948. Docteur 3ème cycle en littérature française, HDR, il est maître de conférences de littérature comparée à l'Université de Paris-Est Créteil (UPEC). Il a écrit en 1974 Le concept de littérarité (Mouton Paris la Haye), livre cité et commenté dans de nombreux pays et dont une nouvelle version approfondie et enrichie a été publiée en 2009 chez Kimé. Il a également publié à l'Age d'Homme un livre de réflexion philosophique sur le devenir du monde contemporain (« Homunculus » critique dostoïevskienne de l'anthropologie, 2005).

Rainer Rochlitz, directeur de recherche au CNRS, a notamment publié aux éditions Gallimard : Le Désenchantement de l'art. La philosophie de Walter Benjamin (1992), Subversion et Subvention. Art contemporain et argumentation esthétique (1994), L'Art au banc d'essai. Esthétique et critique (1998).