J. Swigart, psychothérapeute américaine, propose d'en finir avec la culpabilité des mères : la maternité ne va pas de soi et, face à cette expérience, l'angoisse est légitime.

L'auteure, qui a vécu la perte d'un enfant, livre ici une réflexion sur ce sujet qui l'a amenée à approfondir son propre vécu et à le confronter à celui d'autres mères, d'autres couples, d'autres enfants. Elle étaye ses propos de nombreux témoignages, apports de professionnels (sages-femmes, psychologues, etc.).

Cette interprétation de l'emprise des mères sur les filles repose sur le concept de principe maternel et montre les limites du schéma oedipien pour comprendre la spécificité de cette relation. A la lumière de ces notions et convoquant le mythe de Déméter qui en fournit un archétype, les cas cliniques sont approfondis et différentes étapes et destins possibles de la relation explorées.

La vie d'une jeune mère de famille, ses rapports aux autres, à son mari, sa famille, mais aussi tous les petits changements quotidiens qui s'intègrent à ce nouveau mode de vie.

L'auteure analyse ce qu'elle nomme l'utopie de l'instinct maternel et les dégâts que celle-ci peut provoquer chez de nombreuses mères. Se fondant sur son expérience de psychologue et psychanalyste et sur de nombreux cas cliniques, elle entame une réflexion sur les dérives et les avatars de la maternité et de la parentalité. Elle explique ainsi que l'amour maternel n'est pas donné à toute femme.