Slogans antisémites, profanations de lieux de culte, propos homophobes, racisme anti-Noirs... Le subtil mélange de tolérance et de modération qui cimentait la mosaïque tunisienne est menacé.

Comme les Juifs égyptiens avant eux, chassés de leur pays, et ceux du Yémen, les chrétiens du Moyen-Orient sont à leur tour menacés ou contraints de s'exiler.

On dirait que les Irakiens viennent de se rendre compte que certains de leurs concitoyens ont pour religion le christianisme. C'est depuis que ces derniers ont été chassés par Daesh de leur terre ancestrale, où ils vivaient depuis des millénaires, que leurs compatriotes se sont mis à s'interroger.

A travers le pays, des slogans suprématistes sont apparus sur les murs d'écoles, de gymnases, de mosquées ou d'églises. Les plus optimistes veulent voir dans ces histoires d'intolérance et de harcèlement à l'encontre des minorités visées à longueur de campagne par le président élu des incidents isolés, alimentés par l'euphorie malsaine d'une victoire inattendue.

Les incroyants sont de plus en plus nombreux mais restent la minorité la plus abhorrée, loin derrière les musulmans, les clandestins et les gays. Sortiront-ils du placard ?