Après des mois de rebondissements et de polémiques, Frédéric Mitterrand a finalement été préféré à Georges-Marc Benamou ou Olivier Poivre d'Arvor pour diriger la Villa Médicis.

Il arrive au moment où Sarkozy veut laisser une trace

Fractures. Au-delà de la personne de Frédéric Mitterrand, c'est l'ouverture qui est en question.

Les confidences d'un ministre pas comme les autres.

Il veut effacer Jack Lang et s'est installé dans le bureau d'André Malraux. Nomination choc du dernier remaniement, le nouveau ministre de la Culture a réussi un sans-faute depuis son entrée en fonctions et, en quelques semaines, est devenu la coqueluche du propre camp du président. Mais que vaut-il et qui est-il vraiment ?

Les écrits du ministre de la Culture sur le tourisme sexuel ont déclenché la polémique. Certains non-dits - et des propos oubliés - interpellent. Si l'extrême droite a été à la manoeuvre, Nicolas Sarkozy, lui, est pris à contre-pied. Histoire d'une séquence qui marquera le quinquennat.

L'écrivain et cinéaste succède à Christine Albanel à un poste en mal de crédibilité

Le ministre de la Culture a passé sans encombre le cap du remaniement ministériel du 14 novembre 2010.

Frédéric Mitterrand n'est pas un ministre comme les autres et son récit de ses premières années Rue de Valois ne manque pas de piquant. Dans un essai au vitriol, paru au même moment, le journaliste Frédéric Martel écorne son bilan et fustige le ″sarkozysme culturel″.

Employés de musées, éditeurs, metteurs en scène : dans le monde de la culture, la protestation gagne tous les secteurs. En cause : la baisse des budgets et la réduction des postes par un ministère en déshérence, dirigé par un ministre muselé.

Le ministre de la Culture a rangé son costume de neveu turbulent. Après quelques polémiques (Polanski, La Mauvaise Vie...), il s'est coulé dans le moule institutionnel et évite maintenant les sujets qui fâchent.

Atout populaire de Nicolas Sarkozy, Frédéric Mitterrand aura été un ministre de la Culture versatile et velléitaire. Avec un goût prononcé pour la provocation.