La vie de madame Sabatier, amour de Baudelaire, dite la Présidente, retracée par son arrière-petit-neveu. Eclaire certaines zones d'ombre entretenues par E. Richard, son premier biographe, et propose de porter un autre regard sur l'héroïne et son destin. Belle, intelligente, ouverte d'esprit et pleine de bonté, elle a séduit en plus de Baudelaire, Flaubert et Théophile Gautier.

Voilà le moment où, entre 1815 et 1850, Paris change de figure et se mesure à Versailles plus ou moins délaissé, pour devenir le phare de la beauté du monde. En parcourant ce livre on aura le désir de relire Balzac qui nous associe aux héros de ce temps. On pourra parcourir les rues et les places qui se modifient, le monde qui se maintient, cet ensemble nous donne le cadre citadin de la «Comédie Humaine». C'est le Paris de Rastignac, de Rubempré, du Père Goriot, du Cousin Pons, de César Birotteau, de Nucingen, de Vautrin, du Colonel Chabert, que nous retrouverons. C'est aussi celui dans lequel nous serons ravis de nous promener les yeux remplis de ces images d'hier qui nous portent à comprendre, et à remettre à leur véritable place celles d'aujourd'hui.

Beaucoup de personnes s'imaginent que les journalistes sont des piliers de cafés, qu'ils passent dans ces établissements toutes leurs journées et une partie de leurs nuits, écrivant leurs articles entre deux consommations. Nous ne voulons pas ici protester contre une croyance absolument fausse et parfaitement absurde ; cependant, comme le titre de notre livre pourrait faire supposer que nous venons apporter des preuves nouvelles à l'appui de cette idée, nous croyons utile d'expliquer au lecteur ce qu'est l'existence d'un écrivain travaillant sérieusement. Journaliste et romancier. Auguste Lepatge est né dans le département de la Meuse Romancier et historien. On lui doit notamment les ouvrages historiques : Histoire de la Commune ; Récits sur l'histoire d'Alsace. Et ces Récits sur l'histoire de Lorraine, constamment réédités depuis 1883.

Une enfance provinciale, un mariage de convenance bourgeoise... et pourtant Juliette Récamier, à peine arrivée à Paris, attire en son salon tout ce que la capitale et même l'étranger comptent de poètes, de penseurs et de savants illustres, et joue ainsi un rôle politique, culturel et littéraire de premier plan. Cette gloire durera du Consulat à la Révolution de 1848. Qu'y a-t-il donc en Mme Récamier qui charme Benjamin Constant, Ampère, Lucien Bonaparte, Auguste de Prusse, tant d'autres? Un esprit vif; une grande qualité d'âme mais, plus que tout, une beauté exquise dont elle joue de façon singulière - pudique et coquette, hardie et retenue. Pourquoi cette chasteté dont seul, dit-on, Chateaubriand triomphera un jour?

Apollonie Sabatier, née Joséphine-Aglaé Savatier dite la Présidente (1822-1889), modèle pour peintre et sculpteur, actrice de théâtre et courtisane, on peut admirer son corps au Musée d'Orsay sculpté par Jean-Baptiste Clésinger dans "La femme piquée par un serpent". Emile Zola qui l'admirait à écrit : "elle était nue avec une tranquille audace. Une simple gaze l'enveloppait ; ses épaules rondes, sa gorge d'amazone dont les pointes roses se tenaient levées et rigides, comme des lances, ses larges hanches qui roulaient dans un balancement voluptueux, ses cuisses de blonde grasse, tout son corps se devinait, se voyait sous le tissu léger, d'une blancheur d'écume." Baudelaire en fût amoureux et Théophile Gautier lui écrivit une longue lettre très osée et longtemps "impubliable"