Pour la première fois depuis des mois, le Sphinx dévoile son jeu. Quitte à fâcher ses alliés du RDR et à sacrifier l'unité de son propre parti, le PDCI.

Ils ont osé défier Henri Konan Bédié et soutenir le parti unifié RHDP. Exclus de fait par le Sphinx de Daoukro, certains veulent l'affronter dans ses fiefs électoraux.

Confronté à la contestation inédite de ses alliés du PDCI, le président bat le rappel de ses troupes. Et prépare sa contre-attaque.

Entre l'ancien et l'actuel président, le divorce est consommé. Le premier refuse de rejoindre le parti unifié cher au second et s'affiche aux côtés des ténors de l'opposition. Peu importe si les résultats des élections locales ne lui sont pas favorables, le "Sphinx" est en colère. Jusqu'où ira-t-il ?

L'homme d'affaires est, déjà, candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2025. Ce qui en agace plus d'un au PDCI, à commencer par Henri Konan Bedié.

En amont des élections locales, la branche du FPI qu'il dirige fait des appels du pied au parti d'Henri Konan Bédié.

Qui portera les couleurs du PDCI au scrutin de 2020 ? L'inamovible Henri Konan Bédié ou un challenger moins âgé mais d'un poids politique plus incertain ? Les atouts des uns et des autres.

Attendus au tournant à l'approche de la présidentielle, les anciens du PDCI vont devoir prouver qu'ils ont mérité de reprendre la main.

Après avoir, selon son habitude, gardé le silence et entretenu le suspense, Henri Konan Bédié brigue l'investiture du PDCI pour la présidentielle d'octobre. A 86 ans, le Sphinx se sent pousser des ailes. Le rêve de toute une vie va-t-il être exaucé ?

Malgré l'échec de sa stratégie à la présidentielle de 2020, le vieux chef, imperméable aux critiques, refuse de lâcher les rênes du PDCI. Au risque de voir les jeunes le déserter.

Tous deux anciens ministres, grands patrons et gendres de l'ambassadeur Charles Gomis, ils se verraient bien porter les couleurs du PDCI à l'élection présidentielle d'octobre. Encore faut-il qu'Henri Konan Bédié y renonce...

Ils le jurent tous en choeur : pas question, le temps du deuil, d'évoquer la succession du Sphinx du PDCI, possible tremplin pour la présidentielle de 2025. Mais chacun se prépare en coulisse.