Chutes de train fatales, enlèvements par les "narcos", viols, détentions arbitraires... Sous le coup d'une politique migratoire répressive, aux États-Unis comme au Mexique, les candidats à l'eldorado américain s'exposent à tous les dangers

Au Texas, des anthropologues ont entrepris de déterrer et d'identifier les migrants anonymes tombés d'épuisement dans le "corridor de la mort" qu'ils empruntent pour franchir la frontière entre Mexique et États-Unis. De 2001 à 2016, quelque 6000 corps ont été retrouvés dans la zone frontalière.

Pour les kidnappeurs et extorqueurs, s'attaquer aux immigrés clandestins - parfois mineurs - qui entrent aux États-Unis est devenu un vrai business.

Des réfugiés craignant d'être expulsés des États-Unis s'introduisent furtivement au Canada. Parfois en passant par le centre d'accueil Vive à Buffalo (N.Y.).

L'ONG Border Angels, fondée par Enrique Morones en 1986, dépose chaque mois des bidons d'eau dans le désert pour les clandestins et distribue des colis de vivres aux familles.

Le 13 juillet 2018, Yeni Gonzalez Garcia retrouvait ses enfants. Mais, pour Orochena, le combat continue : près de 2 000 mineurs attendent de revoir leurs parents en centres de rétention.