″The Descendants″ vient confirmer la maturité d'un grand cinéaste de la comédie américaine, après la découverte de ″Sideways″ en 2005. A travers cet ensemble, ″Positif″ donne ainsi toute sa place à Alexander Payne : critique, premier entretien avec l'auteur, et texte parcourant toute son oeuvre. Profondément contemporains et portraits aiguisés de la classe moyenne américaine, ses films dépeignent régulièrement de nouveaux territoires sociologiques et géographiques au sein d'un monde de banlieues.

Alexander Payne est un cinéaste en apparence très éclectique, capable de passer de la comédie satirique ("Citizen Ruth", 1996; L'Arriviste, 1999) au drame émouvant ("Monsieur Schmidt", 2002), puis s'adonner au mélange des deux genres tout en le teintant d'une forte coloration ethnique ("The Descendants", 2011). Avec "Nebraska", il fait la synthèse de ses cinq premiers films, brossant un portrait précis d'une certaine mentalité propre à l'État dont il est originaire, mettant en scène des personnages qui, eux aussi, louvoient entre le drame et la comédie.

Un réalisateur brillant et décalé. Un acteur au sommet. Alexander Payne et George Clooney auraient pu ne jamais se rencontrer. ″The Descendants″ en a décidé autrement. Et lorsqu'on les écoute parler ensemble, c'est à un coup de foudre artistique qu'on assiste.