Stefano Mancuso, neurobiologiste végétal défenseur du concept controversé de l'intelligence des plantes, publie un plaidoyer : "Nous, les plantes". Dans cet ouvrage où il fait appel aussi aux sciences sociales, il leur accorde le statut de nation, et propose une constitution qu'elles auraient rédigée afin d'inspirer aux humains une meilleure façon de vivre ensemble. Rencontre.

Le synode sur l’Amazonie, qui s’est tenu à Rome en octobre 2019, a une portée à la fois locale et universelle. Si l’opinion s’est intéressée à la question de l’ordination d’hommes mariés, le coeur du débat portait davantage sur l’inculturation de l’Eglise. Une telle démarche d’inculturation peut se transposer dans d’autres contextes.

Pierre Hurmic est maire de Bordeaux depuis 2020. Son itinéraire est fortement marqué par la rencontre de Jacques Ellul et sa critique du « système technicien », y compris dans le champ politique. Cela l’a conduit à s’engager dans la mouvance écologiste, tout en gardant sa liberté de parole. S’y ajoute un héritage chrétien, sous l’influence de Charles Péguy et de Simone Weil, où l’ouverture verticale à la transcendance croise l’engagement concret dans le quotidien.

Nos biographies sont des écobiographies, car nos appartenances et nos attachements à des milieux de vie font partie de notre histoire et de la compréhension que nous avons de nous-même. Dans la perspective d’une écologie de l’attention qui considère l’ensemble des relations entre les êtres vivants, l’auteur propose une conception de l’écobiographie dans sa dimension spirituelle qui déploie toute l’épaisseur de notre incarnation, en s’appuyant notamment sur les psaumes.

La COP 26 s’est ouverte à Glasgow dans un climat de profonde inquiétude. Six ans après la signature de l’accord de Paris, la trajectoire espérée pour contenir le réchauffement de la planète paraît encore bien lointaine, faute d’investissements massifs dans la transition écologique chez les pays les plus pollueurs.

Au fait, c'est quoi, l'eau? Les entreprises et les marchés la voient comme un bien monnayable. Et les scientifiques comme une formule chimique. Place à une approche philosophique, indispensable pour protéger cette ressource essentielle.

En 1984, dans son rapport publié par le Club de Rome coécrit avec trois collègues du MIT, le scientifique américain Dennis Meadows dénonçait le fait qu'une croissance infinie dans un monde fini n'était pas possible. Qu'en pense-t-il cinquante ans plus tard ?

Les Eglises d’Occident ont une responsabilité dans la crise écologique car elles ont négligé la question de la matière. Mais la prédication apostolique peut se laisser affecter par la nouvelle cosmologie selon laquelle la Terre résulte de l’action des vivants. En effet, la Terre est aussi le seul lieu du salut.

Dérèglements climatiques, sixième extinction, pandémie... Tout dans notre époque anxiogène nous pousse à repenser notre relation au vivant. Et à fantasmer sur une nature sauvage, préservée. Mais ces écosystèmes épargnés par toute intervention humaine existent-ils vraiment ? Ont-ils même existé ? Se limitent-ils à la faune et à la flore ? Pour pouvoir leur redonner une vraie place, il va nous falloir déconstruire notre idée de la nature et repenser la place de l’homme dans la préservation de la biodiversité. Sommaire. Sous la protection des Premières Nations.

Le mot « biodiversité » est d’emploi courant, mais recouvre une pluralité de significations, tant dans le domaine des sciences de la vie que dans celui des sciences de l’homme et de la société. L’important est de prendre conscience de l’ensemble des interconnexions du vivant, à l’encontre d’une réduction utilitariste. Les zoonoses en sont une bonne illustration. Cela remet en cause l’anthropocentrisme moderne au profit d’un « écocentrisme ».

Sommes-nous capables d’observer une discipline désintéressée pour le bien de la planète et des générations futures ? Pouvons-nous vraiment désirer la modération ? Alors que l’appel écologique et politique à la sobriété est sur toutes les lèvres, c’est la question philosophique que nous nous sommes posée ! Sommaire. Bornes d'abondance. Etre mieux avec moins ? Comment nous sommes devenus goinfres. "S'extraire du système productiviste". Pour repartir sur de bonnes bases. "L'objet de la dépense est l'intensité pas l'autodestruction".

Rares sont les écrivains populaires qui abordent de front le système capitaliste, les grandes théories économiques et sociales, les utopies... et plus rares encore sont ceux qui s'intéressent à la catastrophe écologique et au futur proche qu'elle nous promet. L'Américain Kim Stanley Robinson, auteur prolifique et politique, célébré dans le monde entier pour sa trilogie sur Mars, est de ceux-là.