S'attache à la présence dans la littérature française du XVIe au XXe siècle du discours politique, des idées politiques, mais aussi de l'idéologie et de l'engagement.

Si pamphlets, libelles, et les célèbres "mazarinades"de la Fronde, fleurissent, la littérature de cette période tourmentée (fin du 16e siècle et première moitié du 17e) ne doit pas être réduite à un engagement au service des différents belligérants.C'est aussi la naissance de l'esthétique classique qui s'impose avec le théâtre de Corneille, côtoyant volontiers le triomphe de l'art burlesque ou les recherches pour la pureté de la langue française.C'est en fait "la consécration de la variété" des goûts et des genres.Excellente source d'informations pour les étudiants en littérature.

Un essai biographique (portrait + étude) aussi érudit que brillant dans lequel l'académicien présente le fabuliste en poète engagé contre le pouvoir royal absolu (de Louis XIV), doublé d'une réflexion, toujours d'actualité, sur les relations entre l'Etat et la poésie, sur "l'Etat culturel et les poètes de cour" (A. Pons). Selon Notes bibliographiques, l'ouvrage est de lecture difficile. -- Services Documentaires Multimédia

"De Desproges à Montaigne, les réactions de l'Etat et de l' Eglise faceaux principaux textes blasphématoires publiés en France"

La littérature, au XVIIe siècle, cesse d'être un divertissement pour devenir une arme dont le Pouvoir rêve de se servir à seule fin de gagner les esprits à sa cause. Le paradoxe est que la littérature gagnera son autonomie et les pouvoirs qui seront désormais les siens par la soumission première au Pouvoir.

4ème de couv. : "Le Gazetier cuirassé ; Le Diable dans un bénitier ; La Police de Paris dévoilée ; La Vie secrète de Pierre Manuel : quatre libelles parmi des centaines d'autres, pornographiques, délateurs, politiques. Leur accumulation fait corpus, tisse un récit si riche en intrigues et en anecdotes où les vies privées deviennent des affaires publiques qu'il semble que son invraisemblance ne peut être véridique. Mais les archives de la police et des services diplomatiques le confirment en tout point. Surtout, ce corpus est une mine concernant le statut de l'écrivain, le marché du livre, le journalisme, l'opinion publique et l'idéologie dans la France du XVIIIe siècle... La calomnie dans la France du XVIIIe siècle est un courant littéraire et un genre politique qui, après avoir sapé l'autorité de la monarchie absolue, s'intégra à la culture politique républicaine pour atteindre son point extrême sous Robespierre. L'évolution des contenus conforta la permanence de la forme.