A la suite des attentats du 13 novembre 2015, précédés par ceux de janvier, notre pays s'est lancé dans une précipitation dangereuse. Chaque acte de violence extrême est suivi d'une aggravation de notre arsenal répressif et d'un recul des droits. Il ne s'agit pas ici de nier la nécessité d'une riposte au terrorisme, mais d'en analyser les déséquilibres et les dangers potentiels.

13 novembre 2015. 130 personnes sont tuées lors des attaques terroristes de Paris. Dans la foulée, François Hollande déclare l'état d'urgence, autorisant des perquisitions administratives sur de simples soupçons. C'est ainsi que les forces de l'ordre entrent brusquement dans la vie d'Ayoub, Younès ou Lemisse. Depuis, ces enfants se remettent difficilement de ce traumatisme.

Un échange entre Olivier Duhamel, président de la Fondation nationale des sciences politiques, et Marcel Gauchet, responsable de la rédaction du "Débat". Olivier Duhamel vient de publier, avec l'institut Montaigne, "Les Primaires pour les nuls" (Ed. First, 2016) et Marcel Gauchet, "Comprendre le malheur français" (Stock, 2016).

L'état d'urgence a pris fin en novembre 2017 après deux ans d'application. Il y a beaucoup à dire sur la tendance sécuritaire qu'il a incarné malgré une certaine inutilité pratique ou sur la reprise pérenne de certaines de ses mesures dans le droit commun. On peut aussi s'intéresser rétrospectivement à cet état d'exception qui s'est ouvert pendant deux ans, comme un moment de suspension qui a fait apercevoir des structures habituellement empilées.

Avec les grands événements sportifs de l'été 2016, le gouvernement n'a pas besoin de faire preuve de beaucoup de persuasion pour prolonger l'état d'urgence, estime la presse étrangère.

Le gouvernement éthiopien a décrété l'état d'urgence et confirme son choix de la répression comme réponse à la révolte oromo, l'ethnie majoritaire du pays.

Voilà plus d'un an que la France vit au rythme des états d'urgence. Et c'est bien parti pour durer encore un moment. Faut-il s'en inquiéter ou être rassuré ? Derrière les postures indignées et les coups de com politiques, quel est vraiment le bilan de ce régime d'exception ? "Causette" fait le point.

Objets connectés, mobilités, territoires numériques, cyberdéfense... Comment survivre dans un monde où l'insécurité, le terrorisme augmentent ? Les réponses de Boris Cyrulnik et des meilleurs spécialistes qui travaillent sur les solutions innoventes, efficaces et citoyennes.

Dans un récent ouvrage, la politologue Vanessa Codaccioni retrace l'histoire de la justice d'exception en France depuis la fin de la guerre d'Algérie.

Pour le brigadier-chef Yannick Landurain, 35 ans, les policiers sous pression sont épuisés.