L'Amérique latine ne se présente pas unie face au monde. Si le régionalisme progresse depuis la fin des années 2000, il est remis en question par la polarisation politique du continent. Le Brésil, incontournable sur la scène internationale sous la présidence de Luiz Inacio Lula da Silva (2002-2010) a perdu son statut, soutenant même le protectionnisme américain de Donald Trump (2017-2021). Or aucun autre État d'Amérique latine n'est susceptible de remplacer le leadership brésilien.

« Les États-Unis doivent cesser d’encourager la guerre et parler de paix », a déclaré le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva le 14 avril dernier à Pékin, à l’occasion d’une visite d’État. Pareille prise de position sur le conflit ukrainien a valeur de symbole, dans un contexte où nombre de pays latino-américains cherchent à se défaire de l’hégémonie de Washington.

En 1964, en pleine guerre froide, le président français visite les dix pays sud-américains. Entre succès populaire et brouillage du message.