Les liens qui unissent Arles à Rome sont forts et anciens. On se souvient des douze bateaux de guerre que César fit construire en un temps record à Arles en 49 avant J.-C., de la création de la colonie d'Arelate qui jouissait du statut privilégié de droit romain, de l'urbanisme de la ville qui en font une vitrine de Rome, ou encore de la copie du bouclier votif offert à Auguste par le Sénat et le peuple romain. Au point que le poète Ausone la qualifie ou VIe siècle de « Gallulo Roma », la petite Rome des Gaules.

La conquête militaire de la Grèce au IIe siècle av. J.-C. fit prendre un tournant décisif à l'expansion romaine en Méditerranée. Si le passé glorieux des cités n'était plus qu'un vieux rêve, la patrie d'Homère conservait un prestige culturel auquel les Romains étaient sensibles. Alors que les généraux vainqueurs étalaient en triomphe leur fascinant butin d'oeuvres d'art pillées, Rome a-t-elle pour autant succombé en retour, et sans condition, au chant des Muses de la Grèce conquise ? Sommaire. Le vainqueur subjgué. Polybe, un Grec épris de Rome. Rome embrasse la culture grecque.