Face à l'aggravation du sentiment d'insécurité, de la violence perpétrée par des individus de plus en plus jeunes et de l'extension du phénomène, l'Etat a dû s'adapter pour assurer son devoir de protection. Une description de ce phénomène de délinquance juvénile de masse et des réponses, parfois insuffisantes, des autorités.

Des équipes de chercheurs venues de différentes nations européennes s'interrogent sur la nature de la crise urbaine en Grande-Bretagne, en Hollande, en Allemagne, en Italie, en Belgique et au Danemark, sur les politiques à mettre en oeuvre pour la traiter, et sur leurs implications dans une nouvelle conception de la citoyenneté.

La multiplication des nouveaux dispositifs de sécurité bouleverse les manières de fabriquer et d'habiter la ville. Prendre la mesure de ces changements oblige à démonter les mécanismes de la sécurité et à dépasser, par un réinvestissement sur l'espace public, le simplisme d'un débat entre l'acceptation réaliste d'un urbanisme sécuritaire et la dénonciation radicale.

La peur dans les villes est une constante et les grandes mutations contemporaines ont renforcé ce sentiment. Ce tour de la planète permet de décrire concrètement les solutions appliquées, montrant que le sentiment d'insécurité cache des problèmes plus profonds, sociaux et culturels. Les mesures mises en place peuvent être politiques, comme à New York, ou juridiques comme à Johannesburg.

Le livre passe en revue les multiples facettes de l'injonction au bonheur sécuritaire. Les mots de coercition volontaire sont conçus comme des anesthésiants visant à faire passer la pilule de l'ordre sécuritaire.