Todd Solondz est un des derniers véritables indépendants américains, et non un des cinéastes qui, via la reconnaissance de Sundance, signent des produits formatés, leur donnant ainsi un passeport pour Hollywood.

N'aimant rien tant que faire saigner l'Amérique, dans laquelle il semble plonger sa caméra scalpel, Todd Solondz est un cinéaste qui se délecte à pulvériser les codes et les conventions. Après avoir abordé le sujet, ô combien tabou, de la pédophilie dans ″Happiness″ et sa fausse suite ″Life During Wartime″, il explique, dans ″Dark Horse″, l'incapacité à s'extraire de l'enfance par une vision mortifère de l'âge adulte.

Dans "Palindromes", le dernier film de Todd Solondz, 2 femmes, 4 adolescentes, 1 garçon de 12 ans et 1 fille de 6 ans incarnent une fugueuse qui veut un enfant. Sur la forme comme sur le fond, le cinéaste bouscule les idées reçues.