L'étau se referme sur Julian Assange, arrêté à Londres. Le site lui, continue malgré de gros obstacles.

Ce dossier constitue la première étape d'un programme en cours qui questionne la notion d'ordinaire dans le champ du journalisme. Dans cette perspective, les travaux que nous présentons étudient la manière dont ″l'ordre du discours″ journalistique cherche à intégrer, absorber, tirer profit ou rejeter d'autres pratiques discursives dispersées, en périphérie ou à l'intérieur de l'espace médiatique.

On ne compte plus les canulars et fakes tenus pour des faits véritables. En cause, des médias voyeuristes peu regardant sur leurs sources. Au-delà de la mystification, le fake montre comment se fabrique l'info

Reclus cinq jours,des journalistes n'ont eu que Twitter et Facebook pour s'informer. L'expérience a souligné les limites des réseaux sociaux et confirmé que le tri de l'info est une nécessité.

En septembre 2000, France 2 diffusait un reportage montrant la mort d'un enfant palestinien sous des balles ennemies. Depuis, son auteur est la cible d'attaques incessantes.

Depuis plusieurs mois, le nombre de contributeurs à l'encyclopédie en ligne chute. Une tendance que ses responsables souhaitent enrayer.

Le 28 novembre 2010 restera une date historique, prévient le quotidien italien ″La Repubblica″. Ce jour-là en effet, cinq journaux commençaient à divulguer quelques-uns des 250 000 documents recueillis par WikiLeaks, le site créé en décembre 2006 par Julian Assange. Des révélations qui vont changer les relations internationales et sans doute le travail des médias.

La vérification des faits, le noyau du métier journalistique, se trouve sous pression. Dans des rédactions aux effectifs réduits, moins de journalistes doivent produire plus d’actualités. En même temps, il existe un mouvement grandissant de personnes, actives dans les médias ou externes, qui font du "fact checking", effectuent un contrôle et un double contrôle, développant de nouvelles méthodes pour vérifier des faits. Les moyens pour ce faire n'ont jamais été aussi avancés que maintenant, et ils continuent à s’améliorer.

Après ses révélations sur la guerre en Afghanistan, le site WikiLeaks éclaire la puissance des médias coopératifs. Pour autant, ce coup d'éclat n'inaugure pas une ère marquée par la fin des censures, le dépassement des frontières nationales et l'épuisement des médias traditionnels.