L'un est français, l'autre est Italien. Ils sont tous deux membres du cercle des grands écrivains voyageurs. « L'Express » les a réunis autour de leur passion commune. Au menu : la maladie de l'errance, la fascination de la steppe, l'âme de l'Europe...

Miraculé d'un dramatique accident, l'écrivain publie le fabuleux récit de son épopée en side-car de Moscou à Paris, sur les traces de la Grande Armée, deux cents ans après la retraite de Russie. L'occasion de parler de la vie et après, de la souffrance et du froid, de Napoléon et de Poutine ...

Quel esprit anime le voyageur ? L'exotisme est-il forcément ailleurs ? A l'heure du tourisme de masse, l'écrivain et l'historien répondent, en s'appuyant sur quelques maximes célèbres.

Il marche encore avec peine, mal assuré sur ses jambes flageolantes. Mais du moins il est là, bien présent au royaume des vivants, quatre mois après sa terrible chute d'une façade de Chamonix. Le corps meurtri, le visage marqué, Sylvain Tesson fait figure de miraculé. Nous l'avons rencontré quelques jours seulement après sa sortie de l'hôpital, dans l'appartement parisien de son père, où il achève sa convalescence en famille.

Ecrivain-voyageur, funambule citadin et ancien co-animateur de l'émission "Montagne" (FR3), ce globe-trotter impénitent et imaginatif vient de relever en solo un défi particulièrement audacieux : revivre l'épopée fantastique de Slavomir Rawicz, officier polonais évadé d'un goulag sibérien en 1941. Une longue marche de 6000 km vers la liberté ?

Depuis plus de vingt ans, l'écrivain voyageur Sylvain Tesson explore les quatre coins du monde. Même si les instants merveilleux, confie-t-il se payent d'un incommensurable... ennui.

Pourquoi escalader des montagnes ? Cette drôle de question lie celui que l'on considère comme le Picasso de l'alpinisme au célèbre écrivain voyageur. Pour eux, ce défi, absurde en apparence, permet de réinventer la notion de liberté, aujourd'hui bradée contre toujours plus de sécurité.