L'injuste supplice imposé au protestant Jean Calas après une parodie de procès ne pouvait laisser Voltaire indifférent ; il consacre toute son énergie, tout son talent à la réhabilitation du défunt et de sa famille, et compose le Traité sur la tolérance. Publié en 1763, l'ouvrage transcende le cas particulier du martyr de Toulouse pour atteindre à l'universalité.

S'appuyant sur la correspondance et les écrits polémiques de Voltaire, l'auteur montre comment l'écrivain et philosophe entama à Ferney une carrière nouvelle de combats contre le fanatisme et l'intolérance. Dès 1755, le tremblement de terre de Lisbonne avait marqué un tournant dans sa conception philosophique et morale et induit un changement fondamental de sa perception de la vie.

Récit du procès intenté à Charlie Hebdo par le Conseil du culte musulman et d'autres organisations musulmanes après la publication dans l'hebdomadaire des caricatures danoises de Mahomet. P. Val défend ici une ligne voltairienne, et questionne la légitimité des intellectuels au pays de la laïcité.

nfirmer les dogmes de l’Eglise, dénoncer les abus de la monarchie, railler l’arrogance des nantis, la bêtise des censeurs, la prétention des courtisans : Voltaire l’insoumis préfigure « l’esprit » de la Révolution française ; il annonce à travers ses écrits le cataclysme de 1789. Voici réunis les grands textes de combat de cet esprit libre, caustique, déroutant. Combat de la raison contre l’obscurantisme, des Lumières contre le fanatisme, de l’opinion publique contre l’autorité judiciaire : Voltaire incarne toutes ces luttes, ferment d’une pensée contestataire qui entre en résonance avec notre temps. Essais, fictions, théâtre, pamphlets, correspondance : cette anthologie fait revivre la grande voix du philosophe de Ferney, pour la justice et contre l’arbitraire.

Récit de l'implication de Voltaire dans l'affaire Calas.

Lors de sa première représentation en province, en 1741, la tragédie de Voltaire (1694-1778) fut très applaudie de certains prélats, trop heureux que le prophète des « mahométans » y apparaisse comme un vieillard cynique et avide de pouvoir, qui pousse un jeune disciple au meurtre politique. Voltaire a-t-il cherché à blasphémer contre l'Islam, comme des musulmans le croient aujourd'hui ? Les autorités ecclésiastiques ne se laissèrent pas duper longtemps : la pièce fut interdite dès 1742, après la troisième représentation parisienne. Ce Mahomet visait en premier lieu l'Église apostolique et romaine. Bien plus que la perversité et la malhonnêteté d'un faux prophète de théâtre, c'est le fanatisme en général que le philosophe dénonce : le véritable sujet de la pièce est de montrer l'étrange séduction du discours religieux et la fascination qu'il exerce sur les jeunes âmes.