Le Réseau d’Allergo-Vigilance® a enregistré, fin 2021, 2621 cas d’anaphylaxie alimentaire depuis 2002. Le rapport de l’ANSES, paru en 2018, a défini un allergène émergent comme un allergène correspondant soit à 1 % ou plus des cas d’anaphylaxie sévère enregistrés par le RAV, soit ayant un potentiel prédictif de réactivité croisée moléculaire avec un allergène fréquent déjà obligatoirement déclaré. Ainsi, le lait de chèvre et/ou de brebis (2,9 %), le sarrasin (2,7 %), le sésame (2,36 %), l’alpha-gal (1,60 %), le kiwi (1,6 %), les légumineuses pois et lentilles (1,48 %), le pignon de pin (1,4 %) et les produits de la ruche (1,22 %) sont des allergènes émergents. Pomme (0,88 %), banane (0,88 %), pêche (0,72 %) et carotte (0,72 %) émergent aussi via les réactions croisées pollens/aliments. Au vu de ces données, l’importance de compléter la liste des allergènes à déclaration obligatoire (ADOs) par les laits de chèvre et de brebis, le sarrasin, les pois et lentilles, le pignon de pin, l’alpha-gal et les produits de la ruche est soulignée, dans un but de protection du consommateur et ce d’autant plus que les modes d’alimentation changent. L’émergence des anaphylaxies via les pollens et leur augmentation liée au réchauffement climatique (pollution) est également discutée.