Marguerite Messika est encore une enfant lorsqu'elle découvre l'univers du théâtre et du chant judéo-arabe. Elle chante bientôt, accompagnée de ses fidèles musiciens, chez tous les riches tunisois. La très jeune fille rencontre alors le troublant Aziz. Leur liaison passionnée n'empêche pas l'héroïne, qui se fait maintenant appeler Habiba, "aimée de tous", de poursuivre sa fulgurante ascension. Symbole de la fraternité entre Juifs et Arabes, celle que l'on surnomme "la garçonne de Tunis" défraye la chronique par ses moeurs libres et son train de vie princier. Mais bientôt la jeune femme, déjà reniée par son père, va être hantée par une blessure plus vive encore : Aziz, dévoré par l'ambition, l'a quittée. La chanteuse sombre dans le désespoir et ne trouve le réconfort que dans les bras du fidèle Mondher qui l'a toujours aimée. Fou de jalousie, un admirateur fanatique met le feu à son hôtel particulier, un matin de 1930, Habiba meurt brûlée vive à trente ans. (Bibliotéca magazine)