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Moncef Marzouki

Numéros de page :
4 p. / p. 12-14, 16
A son arrivée au palais de Carthage, au lendemain de son élection, le 12décembre 2011, à la présidence de la République tunisienne par l'Assemblée constituante, Moncef Marzouki a délaissé le bureau de son prédécesseur, Zine el-Abidine ben Ali, préférant poser son ordinateur dans celui de Habib Bourguiba, le « père » de l'indépendance, dont il a installé la photo près de sa table de travail, à côté de celle de Salah ben Youssef, qui fut le principal adversaire de ce dernier au sein du mouvement nationaliste. C'est là qu'il a reçu « L'Express », avant une séance photos dans les caves du palais, où Ben Ali avait remisé les objets laissés par Bourguiba. Militant des droits de l'homme, laïc, opposant depuis toujours à la dictature, Marzouki a fait le pari de travailler avec les islamistes, plutôt que d'entrer dans une logique d'affrontement. Un choix qu'il défend avec passion, convaincu que le « compromis historique » qui se dessine en Tunisie, parfois dans la douleur, aura valeur d'exemple dans le monde arabe.