"Un papa, une maman, on ne ment pas aux enfants !" ; "Touche pas à mon stéréotype de genre" ; "Juifs hors de France" (?!)... N'en jetez plus, il y en a pour tous les goûts à la Manif pour tous. La société ne va pas trop bien, alors on se précipite dans la grande foire aux trouilles viscérales, et tant pis si on tutoie les angoisses irrationnelles du passage au deuxième millénaire. Il a fallu étiqueter la peur d'on ne sait pas trop quoi, la peur d'un changement diffus dont on ne comprend pas bien les tenants et les aboutissants. Pour l'économie, c'est pratique, on a la crise. C'est la faute à la crise. Les évolutions de la société étaient encore orphelines d'un mot de tous les maux, quelques illuminés ont alors dégoté un épouvantail dans les sciences sociales (vraiment, qu'est-ce qu'ils faisaient là ?) : le gender (prononcez "djènedeure"). Excusez du peu...