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Qui a peur du grand méchant poil ?

01 décembre 2015
Numéros de page :
6 p. / p. 47-52
Ce petit frisé, ou ce grand brun, différencie les petites filles des grandes. Pourtant, pour être une femme, une vraie, une qui « prend soin d'elle », il faudrait le couper, l'extraire, le triturer, l'atomiser. Lutter contre la nature jusqu'à ce que ce petit frisé, ou ce grand brun, revienne au galop. « C'est pas une convention sociale, juste du dégoût », m'a dit un jour une esthéticienne. Un dégoût aussi généralisé, ce serait pas un tout petit peu une convention sociale, non ? Elle a haussé les épaules et a tiré d'un grand coup sur la bande de cire. Si on ne peut pas aimer le vagin sans aimer les poils, comme le dit Eve Ensler dans "Les Monologues du vagin", de quoi le poil est-il l'incarnation ? Sommaire. Le mâle incarné. Des cartes à poils. Le féminisme, ça craint velu !. Sur Arte, la grosse poilade.