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Florian Zeller

05 novembre 2014
Numéros de page :
4 p. / p. 16-18, 20
"Envoûtant", "subtil, dérangeant et étonnant" : cet automne, la presse britannique ouvreses dithyrambes comme des parapluies multicolores pour Florian Zeller et "The Father" (Le Père, dont l'adaptation est signée de Christopher Hampton, qui traduisit aussi Yasmina Reza pour les anglophones). Louanges méritées et voisinage logique, car, à 35 ans, Zeller est le meilleur dramaturge français, avec Reza. A ses débuts, il montre par des marivaudages modernes, entrelacs de désirs aux noeuds subtils comme une dentelle, son sens de la construction et du rythme : puis il prouve sa virtuosité en des comédies virevoltantes : enfin, avec "Le Père" et La Mère, spéléologies de la douleur, il touche une note grave et juste. Après avoir accueilli le triomphe du Père, où Robert Hirsch en bouleversant vieillard nous entraînait dans sa mémoire en ruines, le théâtre Hébertot reprend La Mère, histoire d'une possession-obsession où Catherine Hiegel impose sa dureté fissurée. Rare dans les médias, Florian Zeller explore pour "L'Express" les secrets et les ombres du métier d'auteur de théâtre.