"La vie vivrait davantage", écrit Pascal Quignard. "La terre en saisirait la proximité sauvage, l'odeur, la couleur, la magnificence, les sons les plus étranges portés par les ondes les plus étranges, les cris de l'aube si extraordinaire et si non linguistique." Que serions-nous, qu'allons-nous devenir, se demande-t-on à le lire, se prend-on à rêver en en méditant la lecture, si ce livre faisait effet sur nos vies, si en le lisant, en le rêvant, en s'avançant plus avant dans la lecture rêveuse de ce livre, dans ce silence où il nous invite à nous perdre, nous nous égarions en deçà ou au-delà du langage, en dehors de tout jugement, à l'écart de la communauté des hommes, dans un tel écart ?