Alain Badiou est le plus lu, le plus traduit et le plus commenté des philosophes d'aujourd'hui. Ses publications ont jalonné l'année 2015 : plusieurs essais - "A la recherche du réel perdu" (Fayard), "Métaphysique du bonheur réel" (PUF), "Entretien platonicien" (avec Maria Kakogianni, Lignes), "Séminaire Heidegger. L'être 3. Figure du retrait" (Fayard) - une pièce de théâtre, "Le Second Procès de Socrate" (Actes Sud), un "Eloge des mathématiques avec Gilles Haéri" (Flammarion). Quel que soit le domaine où il intervient, ses positions suscitent polémiques, grogne et grincements de dents - et aussi admiration sans réserve. Pourtant, bien que l'art compte parmi les quatre grandes "procédures de vérité", qui forment les piliers de sa métaphysique, il est toujours resté éloigné de l'art contemporain. Il était temps de faire le tour de la question avec lui. Extrait d'un long entretien à paraître en janvier 2016 dans la collection "Les Grands entretiens d'artpress".